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Le Calame - (Suite des publications de documents diplomatiques français,Voir Le Calame des 14 & 28 Décembre 2010 – 4 & 25 Janvier, 8 & 22 Février 2011 – 22 Juillet, 12 Août & 14.28 Octobre & 3.17.23 Décembre 2014 – 21 Janvier & 4.11 Février 2015). L’orthographe, l’emploi ou non des majuscules sont le fait des rédacteurs Les difficultés de fixer la frontière franco-espagnole Avant de présenter les échanges d’arguments devant la Cour internationale de justice à La Haye et de préciser les circonstances du « partage » en 1900, l’état chronique des relations sur le terrain – dont témoignent ces rapports de 1948 – indique d’une part les incertitudes du tracé de la frontière entre les deux possessions coloniales, et d’autre part – indubitablement – que les deux métropoles et leurs acteurs locaux confondent leurs « ressortissants » les considérant tous comme des tribus maures, et ne parvenant pas à se les répartir. Le cas de figure de la Sebkha d’Idjil dont on ne soupçonne pas les richesses minières – elles ne seront prospectées qu’en 1950 – et de la « pointe » de Choum, traite par prétérition ce qui sera l’élément fondateur de la viabilité du Territoire.
Le Calame - (Suite des publications de documents diplomatiques français, Voir Le Calame des 14 & 28 Décembre 2010 – 4 & 25 Janvier, 8 & 22 Février 2011 – 22 Juillet, 12 Août & 14.28 Octobre & 3.17.23 Décembre 2014 – 21 Janvier & 4 Février 2015). L’orthographe, l’emploi ou non des majuscules sont le fait des rédacteurs Le Sahara, sans que chacun se découvre L’acte de naissance du Polisario est mauritanien mais son libellé a bénéficié de circonstances étonnantes. L’auteur logeait à Nouakchott chez le collaborateur du correspondant de l’A.F.P. Retrouver son nom… leurs noms… L’attitude des autorités mauritaniennes ne peut être totalement déduite des présentations de l’ambassade. Celle-ci, en 1973-1974, ignore les accords intervenant entre le président Moktar Ould Daddah et le roi du Maroc, elle ignore aussi l’imminence de la nationalisation de Miferma. En revanche, les totales divergences de vue et d’ambition entre le Maroc et l’Algérie sont avérées, ainsi que le peu de cas, apparemment fait par Rabat, de Nouakchott. Ce qui sera l’une des mises en scène de la conférence de la Ligue arabe, tenue à Rabat, a ici son fond de décor.
Journal Tahalil - Revenir 40 ans en arrière peut être un exercice intéressant. Dommage qu’il ne soit possible de le faire, que dans la tête… Je l’ai fait en revenant un après-midi de fin de janvier 2015 à Ould Yengé que ma famille a quitté en 1975. Pour y aller de Nouakchott, nous avons mon frère Aly et moi bifurqué du carrefour d’Aleg vers Boghé puis Kaédi et Selibaby où nous sommes allés nous recueillir au cimetière où repose notre mère Fatimettou Mint Khattri emportée très jeune, en 1974, par la maladie. Une première grande tragédie qui sera -hélas- suivie par d’autres. Il était prévu que nous revenions de Selibaby à Nouakchott, mais par respect pour la mémoire de notre mère, nous nous sommes dit de revoir Ould Yengé d’où elle avait été évacuée vers Selibay dont le Major du dispensaire était Mohamed Ould Sramagha, un grand ami de notre père.
Arc Info - Pour lutter contre les ravages du temps, certains choisissent de se badigeonner le visage de crème-anti rides. Tess, une Britannique de 50 ans a choisi une méthode différente et pour le moins contraignante; faire la tronche. Dans un bar, assise avec ses amies autour d'un verre, vous la reconnaitriez immédiatement. C'est la seule qui ne rigole jamais. Jamais? Non jamais. Depuis 40 ans, Tess n'a pas esquissé le moindre sourire. Peu d'humour la dame? Pas du tout, cette Britannique, âgée de 50 ans, cherche simplement à éviter les rides. Elle s'explique. "Je n'ai pas de rides parce que je me suis entraînée à contrôler mes muscles faciaux. Tout le monde me demande si je me suis fait injecter du botox mais non! Et je sais que c'est grâce au fait que je n'ai pas ri ou souri depuis mon adolescence. Mon dévouement a payé. Oui je suis superficielle et je veux rester jeune. Ma stratégie est plus naturelle que le botox et plus efficace que toutes ces coûteuses crèmes de beauté", a-t-elle confié au Daily Mail.
Le Calame - (Suite des publications de documents diplomatiques français, Voir Le Calame des 14 & 28 Décembre 2010 – 4 & 25 Janvier, 8 & 22 Février 2011 – 22 Juillet, 12 Août & 14.28 Octobre & 3.17.23 Décembre 2014 – 21 Janvier 2015) Le Polisario et l’échec de la concertation tripartite L’entretien de l’ambassadeur de France au Maroc avec le ministre marocain des Affaires étrangères, à la suite du sommet tripartite d’Agadir, est d’un intérêt capital pour comprendre les relations de pays en pays, pas seulement à propos du seul Sahara espagnol. Nous y voyons la brutalité marocaine, le peu de considération – à l’époque, qui allait vite changer – du roi pour la Mauritanie et son président. Nous y comprenons, dans la version marocaine tout à fait perspicace en cela, la position algérienne et les alternatives que le président Boumedienne se donne alors. C’est sans doute en observant – dans un silence plus qu’habile – la relation entre le Maroc et l’Algérie – que Moktar Ould Daddah choisit le cap pour son pays.
Adrar Info - Je ne sais pas à quoi ressemble une identité… Qu’est ce qui fait que je suis ce que je suis…. Femme métisse, à cheval entre des mondes et des cultures différentes, chacune héritage de ses propres métissages, je suis la somme de toutes ces mémoires… Mon empreinte la plus prégnante est l’héritage maternel. Ma mère m’a offert la langue française. Mon père m’a offert un ancrage autre… J’ai toujours eu le sentiment d’une dualité encombrante. encombrante mais, aussi, colorée et gaie. Ni française, ni mauritanienne… Je suis coincée entre une idée de la culture française et une idée de la mauritanité…. J’ai toujours réclamé le monde afin de pouvoir échapper aux carcans idéologiques culturels qui auraient voulu que je reste prisonnière soit de ma mère, soit de mon père…mais peut on renier son père ou sa mère?
Cheibou - Je m’embarquais ainsi par une matinée dans le train minéralier devant se rendre à Nouadhibou, en compagnie d’un groupe de passager allant vers des horizons différents, Nouadhibou, Atar, et Nouakchott, j’étais accompagné d’un sénégalais qui partait à Nouadhibou. Le train s’ébranlait alors vers Nouadhibou. Une longue nuit dans le train de minerais s’est poursuivie sous le bruit des wagons où nous étions ensevelis par une poussière ocre et rouge qui se dégageait des wagons. Un premier arrêt a été opéré à Toijil à une centaine de kilomètre de Choum, chantier et point de jonction où le train ayant quitté Nouadhibou à la même heure que le nôtre devait se croiser avec celui-ci à Choum et ainsi de suite pour le second train qui pointera plus tard à Choum, c’est aussi le point de chute de tous les véhicules allant au Nord de la Mauritanie. Notre randonnée se poursuivie tout le long de la voie ferrée, en effectuant des arrêts à Temeymichatt, Inal et Boulenouar.
Le Calame - (Suite des publications de documents diplomatiques français, Voir Le Calame des 14 & 28 Décembre 2010 - 4 & 25 Janvier, 8 & 22 Février 2011 - 22 Juillet, 12 Août & 14.28 Octobre & 3.17.23 Décembre 2014) L'échec annoncé de la concertation tripartite sur le Sahara d'administration espagnole La question du Sahara est en fait celle de Tindouf - que l'organisation militaire française des " confins mauritano-marocains " permettait d'éluder des années 1930 à 1956 - et de la Mauritanie dont le Maroc a persisté à soutenir qu'elle n'avait été détachée de lui qu'à l'occasion du traité de protectorat en 1912, et selon des arrangements franco-espagnols désintéressant Madrid de l'ambition de Paris. Le malentendu en 1973 s'avère donc complet et les arrière-pensées sont mises au jour. Le Maroc s'attendait à ce que la Mauritanie, qu'il reconnaissait de facto en l'invitant au sommet islamique de 1969, tenu à Rabat pour répliquer à l'incendie de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, soutienne désormais sa revendication sur la Seguiet-El-Hamra et le Rio-de-Oro.
Hadina Rimtic - MauriAppChallenge, compétition de développement d’Applications Mobile, débuté le 15 octobre dernier. Il y a eu plus cent de candidatures, la première sélection a retenu 50 projets, avant de procéder à la sélection finale des 10 meilleurs qui s’affronteront en finale ce Samedi 24 au palais des congres de Nouakchott à partir de 08h-45. Hadina Rimtic, association mauritanienne des jeunes ayant pour objectif de contribuer au développement des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en Mauritanie. La journée sera composée de trois étapes : l’ouverture, la présentation de l’Association, la présentation de la Compétition et les perspectives de Hadina Rimtic ; par la suite, des mini-conférences sur plusieurs thèmes intéressants, notamment : le secteur des TIC en Mauritanie, l’essor des TIC comme levier du Développement, le Business Intelligence entre autres… ; Enfin le challenge, la délibération des finalités et la remise des prix aux trois lauréats.
Le Calame - (Suite des publications de documents diplomatiques français, Voir Le Calame des 14 & 28 Décembre 2010 – 4 & 25 Janvier, 8 & 22 Février 2011 – 22 Juillet, 12 Août & 14.28 Octobre & 3.17 Décembre 2014) Maroc et Mauritanie face aux nouveaux projets espagnols L’année 1973 est celle où tout se noue du futur conflit. Elle est pour la Mauritanie particulièrement chargée puisque les accords de coopération avec l’ancienne métropole sont signés au moment où l’Espagne, s’appuyant sur la djemaa, envisage publiquement un referendum d’autodétermination. Puisque la création formelle du Front Polisario est contemporaine avec l’apparition de deux mouvements d’opposition : le M.N.D. en Mai et les Kadihines en Octobre. Le consensus de Nouadhibou – intervenu en Septembre entre Algérie, Maroc et Mauritanie – va se dissoudre au nouveau sommet tripartite, cette fois tenu à Agadir, mais d’ici Juillet 1973, la Mauritanie et le Maroc sont antagonistes : à Nouakchott, on redoute l’expansionnisme de Rabat et la présence espagnole est un moindre mal.
Keoule - Barago ou la Cité des forgerons. En ce temps la, donc, Barago était un village de forgerons fondé par Kourso, celui-là même qui accompagnait Dinga depuis Yamit jusqu'en Afrique Occidentale. Dans ce village se côtoyaient 144 noms de familles, tous plus illustres les uns que les autres, tous plus courageux les uns que les autres, et qui vivaient en parfaite harmonie. Selon la tradition orale rapportée par Abdoulaye Oiga, Kourso Bommou était le fondateur et le premier habitant de Baraago. Il y fut rejoint par d'autres familles en provenance de Aswan dont les premières furent les Diankhoumba, Berette, Gako, et Macina. Et puis ce furent les Koumare, Marenna. Waiga, Gambiga, Tamega, Karega et Cissakho. A son apogée, on comptait plus de 144 noms familles qu'on appelait la communauté Bounnata.
Keoule - Beaucoup de langues furent parlées dans l'ancienne Egypte sans qu'on puisse en cerner exactement le nombre et les locuteurs, mais six principales s'en dégagent provenant des ensembles appelés Chamito Sémitique ou Afro asiatiques qui rassemblent les langues de l'ouest de l'Asie et l'Afrique qui ont des similitudes avérées entre elles dues à leur commune origine ou aux fréquents contacts de leurs peuples. On en distingue l'égyptien ou le Chamite ( allusion aux descendants de Cham un des fils de Noé), le démotique et le copte. Les langues Kushites du nom de Kush ou Cush, un autre fils de Noé, sud de l'Egypte nord de la Tanzanie actuelle jusqu'en Somalie. Les langues sémitiques: babylonien, cananéen, assyrien arabe, hébreux etc. Les langues Tchadiques qui peuvent compter jusqu'a 140 dialectes. Les langues berbères qui couvrent l'Afrique du nord, Les langues omotiques qui tirent leurs origines de la rivière Omo, parlées dans le sud de l'Ethiopie. Une différence essentielle de communication existait entre le nord et le sud et l'arrivée des premiers grecs ne sera pas pour arranger ce handicap.
Keoule - C'est toujours ambitieux de vouloir retracer l'histoire d'un peuple ou d'une nation quand des faits ecrits sont rares a trouver, mais surtout quand cette histoire se trouve imbriquée dans d'autres. La crainte d'offenser ou de frustrer est toujours la. L'histoire des peuples, en particulier ceux de l'Afrique occidentale est si complexe puisque aucun, pour ainsi dire, de ces peuples n'a vécu séparément des autres, isolement des autres. Vouloir donc en extraire une d'elle, relève de la gymnastique intellectuelle, et on craint, en rapportant des faits, que d'autres ne pensent a une volonté délibérée de les rabaisser. Nous allons ce pendant tenter de retracer le parcours particulier du peuple Soninké, a partir d'un point a peu prés connu de certains historiens ou philosophe a travers les âges, et si nous commettons des impairs, nous vous prions de nous en excuser car ce n'était ni notre intention, ni une volonté de nuire.
Le Calame - « Tout le monde lui connaissait ces valeurs et qualités humaines : l’honnêteté, l’intégrité, la droiture, la rigueur, aussi bien sur le plan religieux que moral, et la foi en la patrie. » M. Ahmedou Ould Sidi Ould Hanenna est l’une des personnalités qui ont connu et côtoyé l’ancien président Moustapha Ould Mohamed Saleck. Il a accepté, de joindre son témoignage, à l’occasion du 2e anniversaire du rappel à Allah, le 18 décembre 2012 de l’ancien chef d’état, à ceux des personnalités : M. Mohamed Mahmoud Ould Ahmed Louly, ancien président, du colonel Athié Hamath, ancien ministre, M. Azizi Ould El Mamy, homme d’affaires et Ladji Traoré, Secrétaire Général de l’APP. La première fois que j’ai rencontré Moustapha Ould Mohamed Saleck, c’était en 1962, lors du procès des événements de Néma. Il jouissait déjà non seulement d’une grande notoriété et d’une bonne réputation. C’était l’un de nos plus hauts gradés à cette période. Ils étaient encore rares au niveau de la Mauritanie. Moustapha faisait aussi partie de la première élite intellectuelle du pays et l’un de ses premiers enseignants.
Le Calame - (Suite des publications de documents diplomatiques français, Voir Le Calame des 14 & 28 Décembre 2010 – 4 & 25 Janvier, 8 & 22 Février 2011 – 22 Juillet, 12 Août & 14.28 Octobre & 3 Décembre 2014) Question du Sahara ou question du Maroc ? La guerre pour le Sahara mauritanien n’a eu lieu que par un déplacement, en quelques mois, de lignes qui étaient intangibles depuis la décolonisation française. Déplacement en fait du centre du jeu. De 1956 à 1969, c’est le Maroc est diplomatiquement et stratégiquement ce centre puisqu’il revendique tous azimuts ce que la colonisation lui a censément enlevé : l’ouest algértien depuis Oran, Tindouf au Sahara proprement dit, les divers territoires espagnols des présides à Ifni et au Rio de Oro ainsi que la Seguiet-el-Hamra, enfin la Mauritanie.
Mohamed Fall Oumeir - Notre rapport à l’histoire est décidément ambigu. Deux façons de l’aborder : en la ruminant ou en la remaniant, pour reprendre l’expression d’un cowboy de l’Ouest américain. Soit donc en répétant ce que tout chacun sait de lui-même et de son ensemble. Soit en cherchant à «corriger» pour édulcorer, réaménager, rectifier, reprendre, remettre à jour…, les objectifs sont multiples, mais le procédé est le même : censurer la réalité des faits et mettre à la place la réalité imagée (ou imaginée). A entendre les Mauritaniens d’aujourd’hui, on a l’impression que la résistance au colon a été générale. Que cette résistance était alimentée par une conscience aigue des intérêts d’une Nation appelée la Mauritanie. Que cette résistance a finalement poussée le colon à partir. Que les Mauritaniens ont arraché leur indépendance pour forger un Etat-Nation.
Le Calame - 18 décembre 2012, 18 décembre 2014, cela fait déjà deux ans que disparaissait l’ancien président Moustapha Ould Mohamed Saleck, à l’âge de 76 ans. L’homme a tiré sa révérence à l’hôpital parisien du Val de Grace (France) où il était transféré, le 13 décembre pour des soins médicaux. Loin donc de son Assaba natal. Sa dépouille a été rapatriée à Nouakchott où un vibrant hommage national lui a été rendu. Feu Moustapha Ould Mohamed Saleck a présidé le comité militaire de redressement national (CMSN), entre le 10 juillet 78 et le 3 juin 1979. Deux ans après sa disparition, les mauritaniens gardent toujours une bonne image de lui. Voici quelques témoignages d’hommes qui l’ont côtoyé durant son parcourt.
Adrar-Info - (Faisons ensemble la patrie mauritanienne, 1er discours le 20 mai 1957 – 54 ans) Après la sortie de notre pays du long tunnel du silence, je n’ai pas vu un hommage public rendu à cet homme hors du commun. J’ai entendu des hommages dans les conversations privées ici et à l’intérieur du pays mais aucune tribune ou un discours hormis les activités strictement personnelles de la fondation Moktar Ould Daddah. Certes la fondation est une grande œuvre mais elle ne décharge ni le peuple mauritanien, ni l’Etat du devoir de mémoire vis-à-vis de cet homme qui biologiquement est Ould Daddahmais politiquement et administrativement Ould Mauritanie. J’ai voulu rendre cet hommage en ce jour du 12 juin simplement parce qu’il marque une étape dans la vie de notre nation. Sous une tente sur une dune déserte se tenait il y a cinquante quatre ans le premier conseil de ministres de la Mauritanie.
Adrar Info - 36.La paix que fait respecter Aḥmed uld M’Ḥammed repose aussi sur les moyens répressifs qu’il se donne. Dès son avènement, il s’était constitué une monte de chameaux et de chevaux, constamment disponibles à proximité de la ḥella pour pouvoir répondre à toute menace. Entouré de guerriers dévoués, il n’hésite pas à lancer des troupes importantes pour réprimer une dissidence, mais aussi pour intervenir dans les feuds et guerres tribales. Son règne est aussi marqué d’une série de guerres extérieures. L’émir assume les traditions guerrières des ḥassân et de l’émirat, mises au service en l’occurrence de valeurs islamiques d’inspiration étatique. Dans un poème célèbre, il revendique d’ailleurs lui-même cette origine guerrière et la noblesse qui en découle :
Adrar-Info - 20. Ce type de conflit, si l’on fait abstraction du ton que lui donne Mamadou Ba, est classique dans l’histoire de l’émirat. Il se poursuivra jusqu’en 1876, date à laquelle Aḥmed uld M’Ḥammed réussit à déloger du Trârza les principaux dissidents ja’vriyya, à la suite d’une série de combats qui verront le retour en Adrâr de son cousin, et futur successeur, Aḥmed uld Sîd’Aḥmed. Seul Laḥzam uld Ma’yûv ne se soumit pas et se réfugia chez les Awlâd D’laym du nord auxquels le liaient d’anciennes alliances. Mais les velléités de dissidence des ḥassân de l’Adrâr sont bien réduites à partir de cette date. 21. Il en résulte, j’y reviendrai, une bien relative paix civile, contribuant à renforcer l’image d’un ordre politique émiral en Adrâr, que confortent les luttes périphériques opposant l’émirat à d’autres émirats et tribus extérieures, et qui dessine une certaine unité territoriale de l’émirat, distinguant plus nettement qu’auparavant, dans un contexte de nomadisme pastoral généralisé, les tribus de l’Adrâr et celles qui ne relevaient pas de son émirat.