07-10-2021 18:00 - Rentrée scolaire : Peu d'enthousiasme pour l’inscription des enfants et l'achat des fournitures scolaires

Tawary - Plusieurs milliers d’élèves devaient reprendre , ce lundi 4 octobre 2021, le chemin des classes sur toute l’étendue du territoire national. La rentrée des classes c'est aussi l’inscription des enfants et l'achat des habits et des fournitures scolaires.
Partout, les étals de fournitures scolaires ont déjà fait leur apparition. Au marché de la capitale et ses abords, les papeteries et même chez les magasins , tous les produits nécessaires sont disponibles. Un grand choix est offert au client. La marchandise provient de l'importation. Voilà quatre jours après la rentrée, la vente des articles scolaires et les inscriptions demeurent très timides.
La reprise de l'école n'a pas suscité un engouement particulier chez les acheteurs. La vente des fournitures scolaires sur les marchés et dans les parterres reste timide, affirment des vendeurs. « Certains parents se contentent d'acheter trois ou quatre cahiers », nous renseigne Ethmane, vendeur de cahiers et de cartables au carrefour BMD.
Aux abords du marché central, on constate une faible affluence des parents d’élèves devant les étals et dans les papeteries.
De leur côté, les parents malencontreusement surpris de constater encore une fois que les prix des fournitures scolaires et des cartables ont augmenté par rapport à l'année dernière affirment qu'à l’exception des stylos, crayons et autres, ils préfèrent patienter et attendre les listes de fournitures établies par les écoles.
En effet, la rentrée scolaire de cette année est dure, en raison de la flambée des prix des fournitures scolaires qui ont considérablement augmenté. Elle plus, elle est venue à quelques jours de la fête du Maouloud, déclare Bocar.
Cette nouvelle rentrée est une autre occasion de serrer l’étau encore sur les maigres bourses des familles soucieuses d’assurer pour leurs enfants un enseignement de qualité et des conditions d'études idéales.
Pour l’inscription dans un lycée privé de la place, de mes trois enfants dont un est au lycée en classe de terminale et ses deux sœurs sont en classe de 4e AS, j’ai versé 6600MRU. Et il me reste les fournitures et leurs sacs, explique Marièm, une vendeuse de légumes au marché de la mosquée marocaine.
Non loin , d’elle Aissata, une sage-femme, se plaint de la cherté des fournitures, des livres et des frais d’inscriptions. "Les livres imprimés à l’IPN dans le marché noir, coûtent plus chers que ceux qui viennent de l’extérieur", dit-elle.
Quant à Salma, elle dit que la rentrée des classes c’est aussi l’achat des habits, des fournitures et quelques frais pour le dossier d’inscription ( photos, classeur, extrait de naissance, carte d'identité scolaire, …..).
Le casse-tête chinois des parents est de trouver la bonne fourniture scolaire au prix abordable pour les enfants. Calculer le coût d'une rentrée scolaire est la principale inquiétude. Par exemple, des cahiers à grand format, des classeurs, des rames de papier, des trousses qui coûtaient l'année passée moins chers, sont cédés cette année au double.
Des trousses géométriques et les calculatrices sont vendues entre 200 et 250 MRU contre 100 et 150 mru l'année dernière. Les trousses simples sont proposées à 80 et 90 MRU, contre 30 et 50 MRU l'année passée. Les crayons de couleur ont connu une hausse importante selon la marque, la qualité et le nombre.
Dans les papeteries, les prix des cahiers venus de l’étranger notamment de la France et du Maroc varient entre 400 et 500 MRU, le paquet de 5 cahiers de 192 et 300 pages. Les cahiers à spirale et travaux pratiques coûtent très chers. Pour les cahiers, ils tous importés et c’est la raison de la cherté, justifie un commerçant.
Les vendeurs occasionnels affirment que c'est pareil pour la vente des autres articles scolaires, des gourdes et des sacs à dos.
La vente est très faible, martèle Abdallah. Pour cette année, beaucoup parents ont préféré garder les outils, gourdes et les cartables de l'année passée. « Les parents et les élèves viennent demander le prix pour ne pas acheter », dira Cheikh, un vendeur. Pour ce qui est des prix, les parents affirment que cette année une importante hausse a été enregistrée surtout sur dans les prix des cartables, des cahiers grands format et les sacs-à -dos.
Les commerçants affirment que la hausse des prix est due à la baisse de l'importation. Pour les sacs à dos, les prix varient entre 500 et 600 MRU l'unité. Pour ce qui est des articles, le prix varie, selon les modèles, les formats et la qualité.
Sur les grands parterres et dans les centres commerciaux spécialisés dans la vente d'articles et de fournitures scolaires, le prix du livre atteint les 1000 et 1200 MRU parce qu’ils viennent de la France et du Sénégal pour les élèves qui font le système français. "Et pour ceux qui font le système mauritanien , le ministère de l'enseignement ne donne plus de livres depuis plus de 10 ans et ils sont vendus chers sur le marché noir au vu et su de tous", affirme Moustapha.
Et pour ce qui est des achats, nous dira, Saleck, les parents et les écoliers pourront être au rendez-vous, le week-end prochain comme les cours commencent d’habitude la deuxième de l’ouverture des classes.
Même si le ministère de l’Éducation nationale et les associations des parents avaient lancé une vaste campagne de sensibilisation pour une meilleure rentrée, ce n'est pas encore la fin du film. Il faut attendre une semaine ou deux surtout avec l’approche de la fête du Maouloud pour que les parents encore vacances dans les brousses reviennent.
Au cours d'une ronde dans certains établissements scolaires de la capitale, le personnel enseignant est sur place de 8 heures à 14 heures, mais la quasi-totalité des élèves sont encore en vacances.
Par Aboubakrine SIDI