Terroir Journal - L’Amicale des Enseignants de Touldé a organisé le samedi, 25 septembre 2021 dans l’après-midi dans l’enceinte de la vieille école du village ; une grande conférence consacrée à la baisse des niveaux de l’éducation et esquissé des solutions dans le secteur.

Une conférence placée sous le parrainage du ministre SOKO Adama Bocar qui a effectué le déplacement pour la circonstance après celle organisée en 2011 à la même place et animée par le professeur MBAYE Demba Yéro devenu directeur de l’école d’excellence d’Aleg.

Peu avant le démarrage de la conférence, les élèves de l’école ont entonné l’hymne national devant le ministre débout avec l’assistance. Deux éducateurs chevronnés étaient à la manœuvre cet après-midi là. Tahirou Soko, directeur de l’école1 et SY Alassane Amadou, élève formateur à l’ENS.

L’ouverture était marquée par la lecture de versets de coran suivi du discours du président de l’Amicale, l’inspecteur Ousmane Demba BA, rappelant les objectifs, la création de l’amicale avant de soumettre quelques doléances comme la réhabilitation de l’école.

Le modérateur, Aly Silèye Ba, par ailleurs directeur du collège de Toufndé Ciwé, fit une brève biographie des deux conférenciers avant de passer la parole à Tahirou Soko. Il a conduit les débats de façon professionnelle, si l’on peut s’exprimer ainsi.

Communication sur l’éducation

La communication de Tahirou Soko a débuté par des questions focalisées sur la date des ouvertures, le coronavirus, le rôle des parents d’élèves entre autres adressées à l’assistance. Il cite, illustre ses propos par l’érudit Bousseyri qui selon lui a dit que c’est l’âme qui reste après la mort.

S’exprimant en langue arabe traduit simultanément en pulaar, le directeur de l’école 1 de Boghé Escale sollicite un appui pour l’enseignant qui joue le rôle d’un berger doit rester modèle, exemplaire selon lui. Notant au passage que les partenaires de l’école que sont les chaines de télévisions, les rues, les groupes d’élèves impactent négativement ou positivement (selon) sur l’apprenant qui fait appel à une grande volonté, un suivi régulier.

Illustrant son propos par le prophète Mohamed (paix à son âme). L’être humain doit accomplir d’abord sa mission avant de d’exiger certaines obligations, dit-il. Sans doute, une pique à l’endroit des enseignants grévistes. L’enseignant dit-il, doit fondamentalement préparer ses leçons avant d’entrer en classe.

Enseigner sans préparer est un crime martèle M. Soko Tahirou. Il ajoute en plus que l’éducateur doit être formé avant tout et appelé à la revalorisation du métier et de mettre les inspecteurs dans de bonnes conditions. Concluant par la tenue des états généraux du secteur.

Quant à dendi, SY Alassane Amadou, il a d’abord indexé la réforme de 1999 basée sur l’approche par les compétences que plusieurs maîtres ne maîtrisaient pas. Une approche qui obéissait aux efforts fournis par l’élève et non les compétences mises en avant par le maître.

Depuis cette période, une confusion s’est installée chez plusieurs enseignants dont la grande majorité continuait à recourir à l’ancienne méthode syllabique. En plus, les classes multigrades, les classes pléthoriques donnant l’exemple d’une classe dont l’effectif tournait autour de 140 élèves à Guérou lorsqu’il professait dans la localité en 2010.

Le manque de formation des éducateurs, les absences des enseignants, le manque de suivi des élèves par les parents, la tricherie dans les salles d’examen, l’absence d’éducation alternative mais reconnaissant toutefois, la construction de plusieurs écoles par l’Etat. Communication interrompue par l’appel à la prière.

Après une courte interruption, les débats reprennent mais ne durent pas. S’agissant des questions posées par la thématique de la conférence, à qui la responsabilité de la baisse des niveaux, les parents, l’apprenant ou les parents, le doyen Mamadou Amadou alias Paul n’a pas hésité à désigner l’état qui selon lui endosse une grande part de responsabilité selon lui.

Dénonçant un système à deux vitesses de notre enseignement ou même la discrimination d’une communauté tout court. Cependant, le temps qui lui a été imparti ne lui a pas permis de continuer. Rappelant dans son intervention les noirs qui ont fait preuve d’excellence dès les premières heures de notre indépendance.

Citant feu Kane Elimane, SECK Mame NDIAK entre autre. Quant à Mariata Abdallahi DIA, directrice du Lycée de Touldé, elle a déploré l’absence d’un bureau des parents d’élèves au Lycée en question.

Hama Thiamel qui professe à Nouakchott, a fustigé la triche qui dit-il est encouragée par les parents eux-mêmes. Les parents d’élèves encouragent les élèves dans leurs attitudes soutient, NGAIDE Abdarrahmane de Thidé. Selon l’inspecteur BA Sileye, il urge d’esquisser des solutions dès à présent.

Conclusion du parrain

Et le parrain de conclure, c’est une priorité de son patron a-t-il précisé. En l’occurrence Mohamed Cheikh El Ghazouani, le président de la république. Rédiger rapidement un plan d’action basée sur les recommandations faites avant de reconnaître qu’il y’a beaucoup de rapports en souffrance dans les tiroirs. Les enseignants sont vraiment pédagogues martèle le ministre.

Ces derniers n’ont pas prononcé un seul instant l’état dans leurs critiques. Pour ne pas gêner leur invité de marque, certainement ! Soko Adama Bocar n’a pas manqué de rappeler la vente des écoles en 2013 qui a été un obstacle majeur dans la correction du mal de notre système éducatif. Se préparer à la tenue des états généraux mais aussi enseigner les enfants dans leurs langues a dit le ministre pour favoriser le développement humain.

L’enseignement de l’arabe, du français et de l’anglais constituent un gage fondamental. Il cite l’ancien président Américain, Barak Obama qui affirmait que l’école est un ascendant social. Une belle conclusion faite par le ministre Soko. Il recommande la rédaction d’un plan d’action rapide. Cette conférence dédiée à l’éducation a été un succès.

Compte rendu de Daouda AK DIOP

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