SHEMS MAARIF - Un contrôle routier mené au point kilométrique 15, à l’est de la capitale, a provoqué d’importants embouteillages et suscité l’indignation de nombreux usagers. La police a exigé que chaque véhicule soit obligatoirement équipé d’un extincteur, d’un panneau de signalisation “stop” et d’une trousse de premiers secours. Faute de quoi, tout passage était interdit.

La décision, appliquée de manière soudaine, a surpris les voyageurs. Nombre d’entre eux ont dû faire demi-tour pour se rendre en ville à la recherche des équipements exigés. Mais la mission s’est révélée difficile : les extincteurs ont rapidement disparu des rayons, introuvables dans les commerces de Nouakchott.

« Si vous êtes prêt à payer vingt mille anciennes ouguiyas, vous pouvez vous procurer un extincteur sur place, auprès de personnes positionnées juste à côté du point de contrôle », a confié un automobiliste, joint par téléphone. Il dénonce une forme de marché parallèle qui semble avoir profité de l’urgence imposée par les autorités.

Ce dernier regrette l’absence de préavis et estime qu’« un délai d’une semaine aurait permis à chacun de s’équiper sans précipitation ». Selon lui, cette mise en œuvre brutale a contribué à une flambée injustifiée des prix.

Au niveau de la zone surnommée « la bouche d’égout n°1 », la circulation a été totalement paralysée durant de longues heures, provoquant la colère croissante des automobilistes. Certains, excédés, ont résumé la situation par des expressions évocatrices : « Trop de pression finit par provoquer l’explosion » ou encore « La prière des opprimés ne reste jamais sans réponse ».

Face à cette montée de tensions, de nombreuses voix appellent les autorités à mieux organiser ce type d’opérations et à anticiper les conséquences pratiques sur la vie quotidienne des citoyens.