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27-02-2022

19:37

Ukraine : l’équipe russe de football devra jouer sous drapeau neutre, ses matchs à domicile délocalisés

Le Parisien - La Fédération internationale de football (Fifa) a imposé ce dimanche à la Russie de jouer ses matchs sous bannière neutre et de disputer ses rencontres à domicile hors de son territoire, suite à l’invasion de l’Ukraine.

On attendait la réaction de la fédération internationale de football (Fifa) depuis plusieurs jours et le déclenchement de la guerre en Ukraine. Et cela ne valait pas forcément le coup d’attendre. Une fois de plus, la Fifa a refusé le courage d’une décision que beaucoup de pays, à commencer par la France, réclamaient comme son président Noël Le Graët l’a expliqué dans nos colonnes.

Ce dimanche, la Fifa a imposé à la Russie de jouer ses matchs sous bannière neutre et de disputer ses rencontres à domicile hors de son territoire, suite à l’invasion de l’Ukraine.

L’hymne et le drapeau russes seront par ailleurs bannis des compétitions internationales, a annoncé la Fifa, qui se réserve le droit de prendre « des sanctions additionnelles, y compris une exclusion potentielle des compétitions », alors que l’exclusion des Russes du Mondial a été évoquée ces dernières heures, notamment par la Fédération française.

Pour participer aux compétitions internationales, notamment aux barrages du Mondial-2022 prévues fin mars, la Russie devra le faire sous le nom de la « Fédération russe de football » (RFU), précise l’instance dirigée par Gianni Infantino.

Ces décisions, attendues par le monde sportif depuis plusieurs jours, ont été prises « à l’unanimité » par le bureau du Conseil de la Fifa, précise l’instance.

Une décision qui ne manquera pas d’être stigmatisée de bien faible. Elle permet aux Russes de continuer à rêver de Mondial 2022 au Qatar. Ces derniers doivent disputer un premier match de barrages contre la Pologne le 24 mars puis affronter éventuellement le vainqueur de Suède République tchèque quatre jours plus tard s’ils veulent composter leur billet pour le Qatar.

La demi-mesure prise par la Fifa, qui donne l’impression de prendre une décision alors qu’elle ne sert à rien sur le fond, ne devrait pas calmer la colère des fédérations polonaises, suédoises et tchèques qui ont annoncé qu’elles refusaient purement et simplement d’affronter la Russie fin mars. La Fifa, explique-t-elle, « a pris bonne note » de ces positions et a « engagé le dialogue » avec les fédérations concernées, dans le but de « trouver des solutions appropriées et acceptables ».

En l’état actuel, il semble néanmoins bien compliqué à Gianni Infantino, le patron de la Fifa, de croire que sa demi-mesure contentera le monde du sport et les opinions publiques mondiales.

Par Christophe Bérard





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