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Statut pour tous: des centaines de migrants dont des mauritaniens mobilisés à Ottawa
Des centaines de personnes ont convergé vers Ottawa, dimanche après-midi, pour réclamer le statut de résident permanent pour tous les migrants, une manifestation qui est arrivée au terme d’une semaine de mobilisation tenue à Montréal.
«L’égalité des chances est un droit et non un privilège. Il s’agit de vivre dans la dignité. C’est ce qui nous est dû. Un statut pour tous, c’est la justice pour tous», a ajouté Hady, réfugié et père de famille originaire de Mauritanie et membre de Solidarité sans frontières.
«Nous sommes venus ici à cause des promesses de paix et d’un avenir meilleur, pourtant, ce que la majorité d’entre nous vit, c’est l’exploitation, les mauvais traitements et le racisme», a témoigné par voie de communiqué Abdoul, un migrant sans-papiers originaire d’Afrique de l’Ouest et membre de Solidarité sans frontières.
Abdoul a fait le chemin de Montréal jusqu’à la capitale fédérale en marge du rassemblement de dimanche.
«Nous venons exprimer notre déception face aux politiques d’immigration du Canada. Nous venons demander un traitement équitable, mais surtout, nous venons exiger un statut pour tous», a-t-il ajouté.
Le rendez-vous a été donné aux manifestants vers 14 h au parc Majors Hill, à deux pas de la colline du Parlement. Le convoi, formé de réfugiés, de travailleurs agricoles ou encore d’étudiants, a par la suite progressé dans les rues d’Ottawa avant de s’arrêter en milieu d’après-midi au niveau du Parlement et des bureaux du premier ministre canadien, Justin Trudeau.
«L’action sur les demandes des migrants pour un statut d’immigration complet et permanent est un test décisif de la sincérité du premier ministre Trudeau», a indiqué Sarom Rho, leader migrante de Migrant Students United basé à Toronto.
Selon l’organisme Migrants Rights Network, près d’un résident sur 23 continue de se faire refuser le statut de résident permanent, n’obtenant alors aucun droit du travail ou services essentiels comme l’accès aux soins de santé.
«Les Canadiens se préparent à aller aux élections, mais les migrants ne peuvent pas attendre, même un jour de plus d’inégalité et d’exploitation n’est tout simplement pas acceptable», a souligné Mme Rho.
Par La rédaction de Cridem, avec Agence QMI et Journal de Montréal
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