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Boghé : le consortium ATED-CPB sensibilise sur la cohésion sociale [Photoreportage]
Terroir Journal - La salle de réunion de l’ONG ATED était remplie cet après-midi du 07 juillet 2021.
Plusieurs notabilités représentants des ODB, des ASC et des chefs religieux ont répondu à l’appel du consortium présidée par Amadou Silèye SALL alias pape pour échanger autour de la thématique "Organisation d’une journée d’Information et de Sensibilisation sur les Rapports Historiques entre les Communautés Locales".
Une thématique qui s’inscrit dans le cadre de l’exécution du projet intitulé « Renforcement de capacités en éducation civile de 100 jeunes de la commune de Boghé dans le cadre de la promotion d’initiatives visant à promouvoir la cohésion sociale, l’éducation civique, le genre, la participation citoyenne des jeunes et particulièrement la connaissance des droits civiques » financé par l’Union Européenne et Oxfam sous la supervision du partenaire d’exécution ROSA et mis en œuvre par le consortium ATED-CPB.
Dès l’ouverture de la journée par le président d’ATED vers 17 H 20 minutes, président qui a insisté sur l’importance de la thématique pour les citoyens comme les nôtres, la parole est revenue à Yérim DIOP, modérateur de la séance qui a affirmé d’emblée que la cohésion signifie en terme simple le développement sans entrer dans les détails. Une chose qu’il a justifiée par les contraintes imposées par le sujet du jour. Il a ajouté qu’il y’a des choses qui incombent à l’état et d’autres aux citoyens que nous sommes.
Selon Abdoulaye Mamadou BA responsable d’ONG, il a débuté son oral par une célèbre phrase du défunt président Tanzanien Julius Niéréré. Contrairement à Abou O Ahmed Babou, directeur de l’école VI qui a focalisé son intervention sur l’importance de l’islam qui dit-il peut nous aider à surpasser les contradictions sociales et fustigeant le manque d’esprit citoyen dans la société.
Lui succédant, Ba Sileye Aly, alias Aly Bébé, directeur du collège de Talhaya a d’abord définit la notion du concept nation qui reste la base de la volonté du vivre ensemble avant de continuer et de faire savoir que pour traduire ce concept dans la réalité, il urge de créer un ministère qui s’occupe exclusivement de la promotion de la cohésion sociale. En ajoutant également que l’état doit encourager les mariages mixtes.
Les nombreuses fractures sociales remarquées au sein de la société mauritanienne ont été également pointés du doigt par d’autres intervenants qui ont proposé à ce que des personnes ressources soient chargées pour porter prêcher la bonne parole auprès de nos citoyens.
Les jeunes auxquels cette thématique de cohésion sociale est destinée seraient réfractaires à ce discours selon l’acteur de développement Sidi O Hamoud. Les efforts tendant à consolider la cohésion sociale doivent être accès sur le peuple plutôt que de compter sur l’état selon Sidi O Hamoud qui a grandi dans le milieu Haplpular dès son jeune âge à Boghé réputé pour être une ville où cohabitent plusieurs communautés (pular, haratines, maures et wolofs) dans l’harmonie depuis plusieurs décennies a clamé O Hamoud qui a soutenu que ce travail doit être fait à l’école mais malheureusement creuset du savoir est devenue autre chose martèle Sidi.
Ecole militaire exclusivement composée d’enfants Beydanes selon Saydou
Quant à MBAYE Demba Yero, directeur de l’école d’excellence d’Aleg et président de l’ONG APESE, il a affirmé que pour une pérennité de ces idées, il faut les semer dans l’esprit des jeunes. Affirmant que l’ONG APESE a promu au courant de l’année 2020 et 2021 un projet destiné à promouvoir la cohésion sociale dans les localités de Boghé Escale, El Amre et Touldé et qui a secrété des résultats tangibles selon lui. Des jeunes qui ne se connaissaient pas ont pu renforcer leurs connaissances et consolider leurs rapports à l’en croire.
S’agissant d’Amadou Tidjane Daouda DIA, notable religieux, il s’est prononcé à l’assistance en langue de Molière commençant son discours par une célèbre phrase du philosophe égyptien SAMIR AMIN. Il a ensuite évoqué le rôle primordial que joue l’islam dans la cohésion sociale. C’est avec la politique que les communautés ont été agressées. Saydou Abdourrahim DIA a quant à lui précisé que la cohésion sociale ne peut progresser dans le contexte actuel confortant son propos par des Hadiths du prophète de l’islam (psl). L’école militaire mauritanienne selon lui ne compte que des enfants Beydanes. Il n y’a aucun noir dans une république qui se dit islamique et compte quatre communautés (Halpular, Soninkés, Wolofs et Maures) martèle Saydou. Silence radio dans la salle.
Messieurs Boye Bocar et Aldiouma NDIAYE respectivement professeur de Lycée et animateur de radio communautaire ont le premier indiqué l’excellente relation qu’il entretien avec un ami maure de Tidjikja qui lui a rendu visite l’an dernier dans son village natal à Thiénel où il a passé la journée et la nuit avant de l’inviter à Tidjikja. Et le second a insisté particulièrement sur les notions d’honnêteté pour promouvoir la cohésion sociale. Djiby Sow président de Kawtal, il a dit que pour réussir la cohésion sociale, il faut nécessairement enseigner ces percepts à l’école.
Dans son intervention de clôture, Amadou Silèye SALL a parlé de la nécessité de promouvoir des initiatives purement locales pour parvenir à l’unité et à la cohésion sociale. La séance s’est achevée sur la lecture d’un Doua prononcé par Ahmed Tidjane Daouda DIA.
Compte rendu de Daouda Abdoul Kader DIOP
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