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01-07-2021

06:29

Urbanisation : "La situation actuelle de Nouakchott est le résultat d’un certain nombre de déséquilibres"

Tawary - Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire, M. Sid’Ahmed Mohamed est revenu de façon détaillée dans sa communication relative sur la problématique de l’urbanisation de Nouakchott et ce au cours de la conférence de presse sanctionnant le conseil des ministre tenu, ce mercredi 30 juin 2021.

La capitale s’est rapidement étendue mais de façon anarchique. Non, seulement qu'elle elle est la plus grande ville de la région en termes de superficie mais aussi la plus petite en termes de population, a-t-il souligné.

En ses termes, à sa création, la ville ne s’étendait que sur un seul hectare et qu'aujourd’hui, elle s’étale sur 1200 hectares, comme le montre le schéma directeur 2019.

La situation dans laquelle se trouve la ville de Nouakchott est le résultat des déséquilibres suivants : l'absence d'un cadre légal et réglementaire , l'expansion horizontale continue de la ville, ce qui conduit à une grande pression sur les infrastructures, une exploitation non réglementée des parcelles, explique le ministre.

Et le ministre de souligner que cette expansion non encadrée, entérine la construction d’habitations dans des zones insalubres et inondables, éloigne des lieux de travail, occasionne un manque d’infrastructures de base, entre autres.

Il a également attiré l’attention sur le fait, que la ville fait face à un manque criant d’espaces verts. Ils ne représentent que 0.3 % de la superficie. Ould Mohamed a déclaré également que la superficie des surfaces construites représente seulement 8,7% de la superficie totale de la ville.

La spéculation immobilière et les occupations illégales d’espaces publics sont certains des facteurs qui ont permis cette anarchie et elles entrainent une certaine fragilité environnementale et exposent les habitations à de nombreux risques, explique le ministre.

Ceci dit-il explique que 53% de sa superficie totale de la ville sont situées dans des zones sablonneuses impropres à la construction d’habitations.

Avant de terminer son intervention, le ministre, il a évoqué un autre élément, non moins important qui est l’absence d'un cadre juridique et règlementaire jusqu’à une période récente.

Pour le ministre le vide juridique qui n’a été comblé qu’en 2008 avec l’adoption de la loi régissant l’urbanisme. Pour en venir aux solutions, il rappelé qu’elles ont déjà été recensées à travers les orientations stratégiques du schéma directeur de l’aménagement urbain à l’horizon 2040.

L’Agence chargée du développement et de l'urbanisation a été déclarée d’utilité publique et elle détermine les zones préférentielles d’extension de la ville, définit le tracé d’infrastructures de réseaux (électricité, eau, de télécommunications, de transport…), définit également la localisation des équipements publics structurants.

Dans quelques années, cette politique compte faire de la capitale Nouakchott, un pôle de développement économique à travers le renforcement de la planification urbaine et le financement d’infrastructures urbaines, a-t-il conclu.

Synthèse A. SIDI





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