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Mauritanie, démonstration de force des enseignants devant le palais présidentiel
Mercredi 2 juin, à l’appel de leurs syndicats, les enseignants mauritaniens du fondamental et du secondaire se sont rassemblés, sur l’esplanade de la Liberté, devant le palais de la République.
Ils ont entamé lundi 31 mai une grève générale qui se poursuit jusqu’au vendredi 4 juin.
Ce rassemblement, organisé à l’initiative de la Coordination de la Défense de l’Enseignant (CDE), vise à faire entendre leurs voix concernant leurs conditions précaires de vie et de travail.
La CDE a une nouvelle fois dénoncé l’absence de volonté de la part des autorités mauritaniennes pour répondre à leurs doléances.
Ce rassemblement a donné lieu à une démonstration de force. Plusieurs leaders syndicalistes se sont succédé à la tribune pour afficher leur détermination. Mais, aussi, rappeler aux autorités mauritaniennes de ne pas inverser les priorités qui se résument pour eux aux primes et salaires.
« Il est temps qu’on leur dise ouvertement que la réforme ne sera pas possible avec les conditions précaires de l’instituteur et du professeur mauritanien. Nous voulons leur dire qu’une réforme n’est pas sérieuse quand elle ignore ces conditions catastrophiques dans lesquelles se trouvent les enseignants, qu’ils soient instituteur et professeur. Nous voulons rappeler au ministre de l’Education nationale que si, il est sérieux, il doit commencer par ce point-là », a déclaré Sidaty Mohamed Dicko, secrétaire général de l’Alliance des professeurs de Mauritanie (APM), un des syndicats qui a appelé à ce rassemblement.
Les syndicats des enseignants mauritaniens ont également pointé du doigt les amputations salariales dont certains instituteurs ont fait l’objet.
Babacar BAYE NDIAYE - Journaliste à Cridem
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