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01-06-2021

19:00

Déclaré admis et aussitôt disqualifié sans raison par la commission nationale des concours

Terroir Journal - Yahye O Salek matricule 73319 est un professeur de philosophie arabe qui professe depuis une quinzaine d’années au lycée de Boghé. Il est à sa deuxième candidature pour devenir inspecteur du secondaire.

Le 27 mars dernier, il a fait parti des milliers de candidats mauritaniens dans les salles de concours. Le concours terminé, le jury proclame les résultats et Yahye O Salek est déclaré admis. Les félicitations de ceux qui le connaissent fusent de partout.

Se rendant à Nouakchott pour rencontrer la commission, il ne fait pas quelques secondes devant le jury qui lui pose une seule et unique question : votre diplôme original qu’il décline immédiatement. L’entretien se limite là. Pas autre chose selon l’intéressé.

Aussitôt admis aussitôt rétrogradé

Surprise générale, le candidat, Yahye déclaré publiquement admis est aussitôt disqualifié sans aucune raison avancée par le jury. Nous savions dans le communiqué diffusé par la commission nationale des concours que les raisons de l’exclusion dans l’entretien personnel des candidats à ce concours étaient les suivantes:

-Être fonctionnaire de la Fonction Publique n’ayant pas une autorisation des autorités compétentes ;

-Sans équivalence de Diplômes ;

-Sans présenter les originaux des Diplômes demandés sans raisons acceptées -Absence à l’entretien personnel ;

-l’Absence des conditions nécessaires pour effectuer l’emploi demandé en matière d’efficacité physique, conformément avec le contenu de l’article 46 de l’ordonnance N° 043.2006 du 23/11/2006 relatif à la promotion et la protection des personnes handicapées et son décret d’application n° 062.2015 du 06/04/2015.

Ce communiqué ajoute, le jury établit la liste des candidats déclarés admis classés par ordre de mérite en fonction des places à pourvoir, ainsi que les listes complémentaires. C’est quoi finalement le mérite ? Depuis combien de temps, les résultats d’un concours sont publiés de la sortes ?

Dans un concours, le tout doit être transparent, ce qui n’a pas été le cas dans ce concours.

Magouilles modernes

Aucune raison valable et consistante, aucun argument n’est avancé par la commission nationale des concours pour justifier la disqualification du sieur Yahye. Par contre la commission énumère une panoplie de détails relatifs à la diffusion d’une liste provisoire en passant par la réclamation des candidats (… ?), la re-correction et l’organisation de la liste provisoire des admissibles (du jamais vu), évaluation faite sur la base de l’éligibilité ou l’exclusion (confusions) faite certainement à dessein pour brouiller les pistes. Sans compter les contradictions entre le communiqué diffusé en arabe et celui diffusé en français.

Comment peut-on publier une liste nommée ordre de mérite sans les notes obtenues par les admis ? vous voulez nous convaincre à accepter vos manœuvres mensongers ? Non, non et non.

Venu demander sa note, le monsieur trouvé devant l’ordinateur lui dit une note sans le laisser voir l’ordinateur.

Obligation de transparence

Cette institution a l’obligation de fournir la transparence sur le concours pour persuader les mauritaniens sur leur crédibilité. A défaut, nous retiendrons que c’est une commission devenue professionnelle de la magouille, orfèvre du faux, spécialiste des mensonges et relais de la politique discriminatoire et raciste du régime en place.

Plus loin, nous réclamons l’audite de la commission nationale des concours. Nous avions l’espoir avec l’arrivée de Ghazouani au pouvoir mais la situation est devenue pire. Une promotion de centaines de médecins qui ne compte qu’un seul noir sinon pas. Même chose dans le secteur de la justice, de l’armée, de la police, de la garde. Pourquoi alors s’émouvoir de la situation des palestiniens alors que le régime en place reproduit la même politique ?

La victime garde heureusement sa tête sur les épaules mais reste psychologiquement très atteint.

L’avocat Zakaria Mohiddine a été commis par Yahye et qui a saisi la justice. Le dernier rempart qui reste au professeur même si notre juste reste ce qu’elle est.

Daouda AK DIOP





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