CultuRim - Ce vendredi soir, au restaurant Bégué, Ziza a livré un show époustouflant comme à l’accoutumée lors de ses spectacles. Avant cette soirée, il avait promis la cuillère de bois à ces aficionados. Ceux-ci sont repartis avec. Entouré de Papa Diop (Walfadjiri) et de Diawsi Delgado pour former le "Ziza Blues Trio", Ziza a marqué une rupture totale en proposant une nouvelle démarche musicale explorant le blues, le soft reggae, la Bossa ou encore le funk.

Pour Diawsi Delgado, qui a déjà travaillé avec Ziza dans le cadre du projet musical "Médrassa" qui n’a pas fait long feu, il s’agit notamment de "satisfaire toutes les oreilles" en jouant différents styles de musique.

Entre deux chansons, Ziza enfourche son cheval de combat pour dénoncer le comportement de "ceux qui détournent l’argent du peuple mauritanien", appelle à ne pas gaspiller l’eau. Car, dit-il, "l’eau, c’est la vie". Les messages se succèdent mais ne se ressemblent pas. Tout comme la musique. Lorsqu’il interprète "Anana", c’est pour crier son ras-le-bol contre ce semblant d’unité qu’affichent les dirigeants africains.

"A quoi ça sert cette Union Africaine s’ils n’arrivent pas à régler les problèmes des Africains. Ils ont crée des organisations sous-régionales qui ne servent pas à grand-chose, en tout cas ça ne profite pas aux populations qui se heurtent à des difficultés de circuler librement comme elles le veulent", souligne Ziza.

Pour terminer en beauté la soirée, Ziza a pour le plaisir du public interprété "Papaoutai" de Stromae, le phénomène musical du moment un peu partout à travers le monde. Dans cette chanson qui a connu un succès planétaire, il a invité des artistes de la place à l’image de Mister X, de Toukou, Néfertiti ou encore Papis Koné à mettre leur grain de sel.

"Je suis très content de vous. Je vous adore", lance Ziza au public à la fin de la chanson. "Cela fait six mois que je n’ai pas dansé", lâche une voix dans le public.

Par Babacar Baye Ndiaye