Assalamalekoum Festival International est sans appel l’évènement musical voire culturel de la Mauritanie qui draine le plus de monde, notamment la jeunesse. Ce jeudi 20 juin, à l’Institut Français de Mauritanie (IFM), le concert d’ouverture de la sixième édition a fait plus de 2.000 entrées, avec la prestation d’artistes venus d’horizons différents, comme Tunisiano.

Le temps fort de cette soirée a été marqué par l’intervention de Jany Bourdais, directeur-adjoint de l’Institut Français de Mauritanie (IFM) qui accueille cet évènement depuis son lancement en 2008. Dans son allocution, M. Bourdais a battu en brèche les idées reçues sur le rap.

"Le rap, c’est de la musique!", soulignera-t-il, avant d’insister sur le virage qu’a pris le hip hop en Mauritanie.

"Le hip hop en Mauritanie connaît un bon en avant avec la découverte des artistes et groupes qui ont marqué les scènes ouvertes de l’IFM et Assalamalekoum Découverte. Des textes très recherchés et pour certains, un style qui dérange. Oui, le hip-hop est un mouvement culturel et artistique. Et trop souvent encore, il souffre d'une image négative, ici comme en France d’ailleurs", ajoutera-t-il.

Il rappellera, dans la foulée, que "le hip hop est une culture pacifiste, prônant la pluri-racialité". " Et les valeurs universelles du hip hop sont peut-être également à rechercher dans la capacité du hip hop à faire évoluer, par ricochet, la société", poursuivra Jany Bourdais.

De son côté, le fondateur d’Assalamalekoum Festival International, Monza, axera son discours en invitant la jeunesse mauritanienne à ne plus rien "attendre qu’on fasse les choses à sa place".

"Il est temps aujourd’hui que les jeunes se prennent en charge. Ils doivent entreprendre pour contribuer au développement du pays. Ici, c’est notre pays. Ici, c’est notre patrie et chacun d’entre nous a le droit d’avoir sa place. Et comme chaque citoyen, on a des devoirs de contribuer au développement de notre pays", martèlera Monza, applaudi par la foule.

Avant ces interventions, Mister X, Big OMS, Maag Daane, Batou Mbedda et Souffrance du MIC, des artistes mauritaniens, avaient investi la scène pour donner le coup d’envoi du concert d’ouverture d’Assalamalekoum Festival International 2013.

Parmi les affiches de ce concert d’ouverture, on retrouvait également le chanteur sénégalais Bogostyle, venu avec son groupe, pour délivrer un spectacle de paix. Avec son acolyte de Sniper, Ryad Selmi alias Aketo, Tunisiano a revisité, pendant plus d’une heure, ses célèbres tubes, dont "Nos rues", "On s’en fiche" ou encore "Citoyen du monde", repris chaleureusement par le public en délire. Durant le spectacle, Tunisiano invitera Monza à partager avec lui la scène.

La sixième édition d’Assalamalekoum Festival International est placée sous le Haut patronage du président de la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN), Ahmed Hamza, avec le soutien de la Région Ile-de-France et de l’Institut Français de Mauritanie (IFM).

Babacar Baye Ndiaye