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Journées d’intégration Africaine : Le ministère de la Culture encore absent
Les soixante-douze heures d’intégration africaine organisées par l’Association Multiculturelle pour un avenir Meilleur (AMAM) avec le soutien de la Marmite du Partage, ont ouvert jeudi 22 novembre 2012 leurs portes au village de la biodiversité sans la présence d’aucun représentant du ministère de la Culture qui devait pourtant parrainer cet événement.
Malgré la présence des chancelleries jeudi dernier au village de la biodiversité à l’occasion des soixante-douze heures d’intégration africaine organisées par l’AMAM, le ministère de la Culture n’a pas été au rendez-vous.
Selon les organisateurs de l’événement du jour, le ministère avait accepté de parrainer ces journées dites d’intégration africaine et d’échanges avec les étrangers vivant sur le sol mauritanien. Seize pays africains ont participé à la première édition dites des soixante-douze heures.
" C’est regrettable de ne pas voir un seul représentant du ministre de la Culture dans cet événement de grand taille réunissant des Pays Africains " peste un participant qui parle sous l’anonymat. Malgré tout, la fête fut au rendez-vous.
Dans allocation d’ouverture, la Secrétaire Générale de l’AMAM, Mme Karima Lahssine Guèye devait souligner en substance que depuis quelques mois l’AMAM et la Marmite du Partage n’ont ménagé aucun effort pour organiser ces 72 heures d’intégration africaine et d’échanges permettant aux différents ressortissants des pays africains vivant dans notre pays de se sentir chez eux.
" Chacun des pays participants doit profiter de ces moments de grandes retrouvailles pour partager avec l’autre sa culture et ses valeurs " dira l’intervenante qui ajoutera : " les 72 heures d’intégrations africaines sont le fruit de nos voyages et échanges entrepris durant notre quête du savoir ".
Evoquant l’ampleur de cet événement, Mme Guèye a révélé que : "malgré les nombreuses difficultés rencontrées durant les démarches l’ espoir a été gardé… et sommes restés dans la même conviction de vouloir changer les choses, car nous sommes une génération consciente qui ne cherche qu’a bien faire son devoir celui de voir notre patrie au cœur des rendez-vous unificateurs et prometteurs ". Elle devait ensuite citer les propos du feu Moktar Ould Daddah : " la Mauritanie sera ce qu’en fera sa jeunesse ".
Dans la même lancée, elle estimera en substance que l’histoire leur donne raison,… que la jeunesse mauritanienne est dynamique et engagée dans le seul but de construire une Unité Africaine réelle et visible, constatant que pour se faire il est nécessaire pour les jeunes africains de briser les barrières pour qu’ils se retrouvent autour de l’essentiel.
La Secrétaire Générale de l’AMAM a espéré que : " l’Etat mauritanien va s’investir dans cet événement fait pour la première fois en Mauritanie afin de soutenir cette harmonie des cœurs tant souhaitée". Suivront plusieurs personnalités qui donneront chacune son point de vue sur la nécessité d’organiser de tels rendez-vous.
Les étrangers aussi auront leur mot à dire, relevant que l’opportunité leur permet de mieux comprendre les mauritaniens, mais permet aussi aux mauritaniens de mieux les comprendre ce qui, selon eux, devrait faciliter leur séjour sur le sol mauritanien. Par la suite, le temps fut accordé aux échanges et discussions. Les participants profitèrent du moment présent pour mieux échanger, mieux se connaître, voir leurs différences de cultures et leurs ressemblances.
L’occasion pour les peuples ainsi représentées, de mesurer combien les cultures voire les civilisations présentes sont proches les unes des autres. Et au vu de l’extraordinaire engouement que l’événement a suscité, les organisateurs ainsi que leurs hôtes se sont engagés à renouveler la perspective, autant de fois que cela sera nécessaire.
Ensuite, les hôtes et l’ensemble des participants devaient se lancer dans la visite des expositions et de stands.
Cheikh Oumar NDiaye.