Cridem

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29-10-2012

10:21

Comportement vis a vis des personnes agées!

J’ai toujours été étonné par le traitement des occidentaux pour leurs personnes âgées. Dés 70 ans en leur coin de l’univers où pourtant le droit est le plus respecté, la personne, homme ou femme, perd pour ainsi dire épouse, enfants, amis…

Au mieux elle reste cloîtrée en des maisons de retraite quand ce ne sont des asiles, où la convivialité se résume à des rares échanges de banals propos dans un réfectoire propre et lugubre. A part cela, c’est la sordide et la déprimante solitude des longues et froides nuits d’hivers ou des interminables et ennuyeuses journées d’été…

Mais le comportement a l’égard de Maurice Papon ancien haut fonctionnaire et ancien ministre dépasse tout entendement.

Car, enfin, il s’agit d’un vieillard de 87 ans qui comme la majorité de ceux de sa génération a cru en un maréchal prestigieux bardé de décoration et plusieurs fois victorieux puis il participa, même en un cours laps de temps, à la résistance contre le nazisme avant de rendre des grands (avouables et non avouables) services à son pays et partir jouir d’une retraite bien méritée. Cursus normal, certes. De plus, il a atteint un âge où la mansuétude devrait absoudre son passé quand ce n’est pas une prescription pour des fautes (si faute il y’a) commises 55 ans auparavant…

Peut- on décemment reprocher à un quasi- nonagénaire l’excès de zèle, l’opportunisme, encore mois, la discipline d’un jeune fonctionnaire de 31 ans appliquant, qui plus est, les ordres de sa hiérarchie ?

Peut-on même le traîner en justice pour une autre action plus récente, quand, Préfet de Police de Paris, la manifestation des algériens de la capitale française, le 17 octobre 1961, a été réprimée si sauvagement ?

D’ailleurs, cette dernière responsabilité, que l’âge et la haute position aggravent pourtant, doit importer peu pour une opinion, intellectuels, comme d’habitude en tête, monolithique, craintive, tétanisée, subissant le chantage et le syndrome de l’auto- culpabilisation en raison de pressions et manigances d’un puissant lobby sioniste.

Certes le génocide anti-juif et les camps de concentration constituent des crimes odieux et scandaleux… Mais cela, ne justifie pas les errements, l’intolérance, l’esprit de vengeance et les campagnes de haine du sionisme pour une cause qui n’a rien à voir avec les souffrances subies par les juifs et par d’autres durant la hideuse période nazie. Et surtout, le ridicule ne tue plus…

On a vu et entendu le garde des sceaux du présent gouvernement socialiste français, « une femme de grande intégrité intellectuelle » dit-on, menacer des foudres de Jupiter ceux qui s’adonnent au « révisionnisme », c’est-à-dire ceux qui estiment légitimement que le chiffre retenu des morts des camps de concentration est surestimé.

Ce refus de la vérité ou de la remise en cause des certitudes approximatives est le fait d’un ministre socialiste en principe, garant de l’équité, de la vérité en la patrie du rationalisme cartésien. Elle n’est pas le ministre de quelque dictature du tiers monde… Ce n’est pas mieux que le défilé de corporations et autres associations françaises récitant « Mea culpa » pour je ne sais quels crimes, rappelant étrangement la fausse allégeance et le soutien à nos potentats d’Afrique et du monde arabe. Et quid de l’ambassadeur d’Israël en France ?

Il vénère sans doute la mémoire de Menahem Begin, le « génocidaire » de Deir Yassine. Il représente un gouvernement où siégent des criminels comme Ariel Sharon, le massacreur de Sabra et de Chatila. Il est sans doute fier de tous les crimes de l’établissement Sioniste contre l’humanité.

Pourtant personne ne trouve à redire en France à son déplacement avec arrogance à Bordeaux, au mépris du devoir de réserve d’un diplomate normal, pour cracher sur un vieillard, l’accusant d’un forfait ignoble alors qu’il est encore supposé innocent. Mais la persécution éhontée de Papon, renvoyé de tous les hôtels comme un chien enragé, traîné en bouc émissaire sans aucune compassion, symbolise bien encore notre époque.

Epoque où triomphe un ordre international inique qui affame ouvertement un peuple entier. Epoque où le même ordre surarme Israël et la Turquie en leur permettant le premier au Sud Liban et la seconde au Nord Irak, de violer des souverainetés, de massacrer à leur guise, sans témoins des femmes, des enfants, des vieillards impotents un peu plus « jeunes » que Papon et des prétendus terroristes. Et ils affichent fièrement, sans pudeur au vu et au su du monde entier leurs sinistres tableaux de chasse à la manière des braconniers.

Triste époque. 

Mohamed Said Hamody 

N° 72 du 20 Octobre 1997

La Tribune


 


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