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Contribution au rétablissement de la vérité sur le peuplement historique de la Mauritanie (Suite et fin)
La ville de Guiimi prés d’Aleg était la capitale de la dynastie des Laam-Termes des Fulbé Jaawbé qui ont régné sur le Fuuta de 1122 à 1456. Il en est de même du village de Jiingé à Fori sur la vallé du Gorgol. Ce fut la capitale de presque toutes les dynasties, empires, almamya qui ont dirigé le Fuuta.
A Touldé Waalaldé (Wothie) au Brakna dans le département de Bababé, il y a des ruines d’une mosquée qui date de plusieurs siècles et qui a été découverte en 1986. Toutes ces cités devraient être répertoriées par les ministères concernés pour figurer en bonne place dans l’histoire de la Mauritanie.
En m’adonnant à ce travail, je m’adresse au peuple mauritanien dans son ensemble, mais en particulier aux générations présentes et futures pour le renforcement de l’unité nationale mise à l’épreuve par des oiseaux de mauvais augure.
Je dirai en guise de conclusion partielle que les divers éléments qui figurent dans cet exposé relatif à l’histoire vraie de la Mauritanie, apportent entre autres éléments, un démenti cinglant aux propos tenus et à la propagande menée par certains de nos compatriotes de mauvaise foi et ennemis de la nation, propos et propagande selon lesquels les noirs de Mauritanie sont des fils des tirailleurs sénégalais venus en Mauritanie avec la colonisation.
En accédant à l’indépendance, le territoire de la Mauritanie a été baptisé République Islamique de Mauritanie entérinant ainsi le nom donné par le colonisateur. La République a des attributs parmi lesquels figurent la citoyenneté et la démocratie. Le nouvel État a gardé ses structures traditionnelles que sont les tribus, les ethnies et les castes.
La population est composée de tribus maures (y compris les haratins) les ethnies pulaar, soninké et wolof. Les tenants du Pouvoir ont organisé, dès l’indépendance, les structures du nouvel État à partir des structures traditionnelles en considérant les tribus et ethnies comme attributs de la nouvelle république en lieu et place de la citoyenneté en particulier.
Alors que dans une république c’est l’individu, le citoyen qui compte avec toutes ses valeurs et compétences.
En érigeant les tribus et les ethnies comme système de gouvernement, le Pouvoir procède à la distribution des richesses nationales et postes de responsabilité non en fonction de la valeur du citoyen mais du nombre de tribus et d’ethnies. Et même a l’intérieur des tribus et ethnies, préséance est donnée aux « bien nés. »
Puisque nous vivons dans une république, faisons en sorte que les valeurs républicaines que sont, entre autres, la citoyenneté et la démocratie soient à la base de notre système de Gouvernement en lieu et place des tribus et des ethnies pour l’émergence d’un nouvel État juste et égalitaire.
Par ailleurs, en donnant le nom de Nouadhibou à l’ancienne ville de Port-Etienne, F’Derick à Fort-Gouraud, Bir –Mogréin à Fort-Trinquet, la Wilaya à la Région, la Moughataa au Département, la volonté du reste légitime, des premiers bâtisseurs de notre pays était probablement d’effacer toute trace qui rappelle la période coloniale. C’est aussi la même volonté qui a conduit les tenants de Pouvoir à remplacer le qualificatif maure qui désignait une composante de notre population par l’appellation Arabe. C’est dans le même ordre d’idée que je propose au peuple mauritanien à travers ses dirigeants actuels en lieu et place de la République Islamique de Mauritanie qui est dérivée du mot maure le nom de République Islamique de Bilad-El Shinghitt.
Au terme de cet exposé, j’invite l’ensemble des forces vives du pays en particulier son intelligentsia à se mobiliser afin que cette République de Bilad-El Shinghitt « déjà riche par sa diversité culturelle que fonde sa commune religion, sa communauté de territoire et de destin soit une nation citoyenne ». Cette nation mise en mouvement par un Etat républicain juste et égalitaire sera le meilleur rempart contre les dérives extrémistes et chauvines des nationalismes primaires.
L’appartenance à cette nation offrira à tous les citoyens sans distinction aucune un modèle républicain d’identification assorti des mêmes devoirs et des mêmes droits.
Présententé par Monsieur
Oïga Abdoulaye, ancien
Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale de Mauritanie
Bibliographie :
-La première hégémonie Peul du Fuuta Toro de Almaami Abdul
- Mon expérience personelle.