La photo reflète les visages des jeunes mauritaniens de 20 à 35 ans réfugiés économiques. Quelle différence au fond , en matière de droits humains, à ne pouvoir espérer un travail pour vivre et être ennuyé à vivre pour des raisons politiques? 1)Les pressions sociales centripètes vont considérablement augmenter sur les pouvoirs africains dans la décennie. L' Afrique absorbait jusqu' alors le plus gros de ses migrants économiques. Il y a un durcissement interne. L'effet positif d'Etats humainement non nationaux, s'épuise. Les Etats africains commencent à poser plus fortement les conséquences de l'appartenance à la citoyenneté locale en rapport avec les autres citoyennetés étatiques d'Afrique. C'est sensible depuis plus de 20 ans mais commence à affecter sérieusement les migrations internes au continent. Les pays développés ont de longue date posé une digue nationale poreuse au travail. Elle a répondu à leurs besoins économiques et démographiques. Ils sont à présent résolu à se passer de l'apport de la main-d'œuvre à bas cout en provenance de l'ensemble du continent Africain. Ils sont décidés à en assumer le prix des ajustements économiques et politiques pour eux. L'expression dont on abuse en Afrique est ici inévitable: " La marmite va bouillir", en Afrique.

Les libertés fondamentales sont menacées par des dirigeants qui manipulent le système à leur avantage. Ils ont mis en place des lois restrictives pour se protéger des critiques, tout en utilisant les fonds publics issus de nos impôts. En Mauritanie, une récente décision confère au président un statut quasi-monarchique, le plaçant au-dessus des lois. Toute remise en question de ses actions est désormais interdite, et ses décisions doivent être acceptées sans débat.

Cette régression démocratique va bien au-delà des seules restrictions à la liberté de la presse. Nos dirigeants imposent le silence à la population, s'appropriant les ressources publiques en toute impunité. Quiconque ose s'exprimer s'expose à de sérieuses conséquences. Il est crucial de rester vigilants face à cette érosion progressive de nos droits et libertés fondamentales.