27-04-2022 00:00 - Un vent d’espoir souffle sur le Festival Leyali El Meddeh

Un vent d’espoir souffle sur le Festival Leyali El Meddeh

Maïmouna Saleck - Avec la disparition du Village de la Biodiversité, rasé par le Ministère de l’Action Sociale mauritanien malgré les protestations de la Présidente de la Région, la ville de Nouakchott perdait ainsi le dernier de ses espaces publics.

Un espace, au coeur de la capitale mauritanienne, qui a accueilli pendant une décennie, ses 6 plus grands festivals culturels : le festival Nouakshort Film, Festival Karama (cinéma), Festival Assalamou Aleikoum (musique urbaine), Festival de Jazz et le Festival Leyali El Meddeh (musique populaire spirituelle).

Ce dernier, qui rassemble 5.000 spectateurs, durant le mois béni du Ramadan, chaque année depuis 9 ans - a été organisé cette année dans la cour de la foire artisanale de Nouakchott, qui a du mal à contenir tout le public du Festival. Un monument du patrimoine national qui va, malheureusement, disparaître à son tour dans les mois à venir.

«Pour obtenir ce site, nous avons peiné et surmonté plusieurs obstacles qui ont bousculé l’agenda et le bon déroulement du festival Leyali El MEDDEH cette année» fustige Mohamed Ali Bilal, le Directeur du Centre Teranim pour les Arts Populaires, lors de la 4ème nuit de cette 9ème édition, qui porte le nom du regretté Cheikh El Hassan El Mbambary, qui assurait le poste de chargé de communication de Teranim.

« Ce n’est pas normal, que l’on ne puisse pas trouver un site digne de ce nom, dédié à la culture dans cette ville, alors que la Mauritanie s’est engagée à protéger son patrimoine intangible en ratifiant les conventions 2003 et 2005 de l’UNESCO.»

«Depuis 9 années, notre association se bat pour assurer le financement de ses activités, dont le Festival Leyali El Meddeh, alors que Ministère subventionne d’autres festivals de moindre envergure, et ignore totalement nos demandes de soutien. Pourquoi ?» s’interroge Mohamed Ali devant le Ministre de la Culture venu rendre une visite de soutien au Festival.

En effet, cet émissaire du Président de la République, accompagné d’une forte délégation de son département, s’est présenté hors des cadres traditionnels qui sont les cérémonies d’ouverture ou de clôture, ce qui est une première dans le pays. Prenant la parole et il a exprimé son entière solidarité avec le Festival, avec tous les créateurs et projets culturels en interpellant directement le public et lui dire : nous sommes là pour vous !

Un message qui redonne de l’espoir à une communauté longtemps délaissée et ignorée par l’absence d’une véritable politique culturelle de la ville."

Maimouna Saleck
Journaliste Indépendante





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Commentaires (2)

  • mintebladi (F) 28/04/2022 02:38 X

    Kanou Matam, Puisque vous semblez si bien connaitre la définition de la biodiversité, où est ce que vous mettez l'espèce humaine dans votre schéma ? A-t-elle le droit de vivre en interaction avec son milieu naturel (que vous avez rasez gratuitement) ou est-elle condamnée à vivre enfermée dans les fours en ciments (moches du reste) que vous construisez - soi-disant pour une école de l’action sociale ? Les riverains que vous citez, ont été les premiers à venir manifester leur solidarité pour le maintien du lieu qui leur permettait de respirer, de se cultiver et à leurs enfants de s’amuser. La Présidente de la Région, qui représente leurs intérêts a envoyer une lettre officielle pour demander à votre commanditaire de rapprocher son projet d’école sociale de ses bénéficiaires à l’image du centre de formation professionnelle que venait d’inaugurer le PR à Tarhil. Qu’il était injuste de leur faire payer 200 ouguiya chaque jour pour venir au centre ville. Que la Région était prête à lui donner un terrain dans cette zone là - en expliquant que la Ville avait besoin de ce poumon culturel et naturel connu pour son rayonnement international ! Mon pauvre laudateur et avocat du diable, arrêtez de défendre l’indéfendable et réviser vos cours d’hypocrisie.

  • Kanou_matam (H) 27/04/2022 10:11 X

    De prime abord, il est important de rappeler que la biodiversité désigne l'ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux. Partant de ce constat, le fameux du Village de la Biodiversité n’en était pas un. C’était une simple caricature pour servir de support à certains opportunistes afin d’avoir pied dans le secteur de l’environnement. En plus, l’organisation de festivals dans cet espace dérangeait considérablement les riverains. D’ailleurs quel lien entre la biodiversité et ces festivals qui occasionnaient une pollution sonore insoutenable ? Dire que l’espace de la foire artisanale de Nouakchott est moins spacieux que l’ancien domaine du village de biodiversité n’est pas vrai. Il est important de repenser le concept de « village de la biodiversité », et de cesser de verser des larmes de crocodile sur une chimère qui a perduré pendant des années. Le Ministère de l’action sociale avait pris une bonne décision en rasant l’ancien « village de la biodiversité » pour l’exploiter rationnellement, et pour une meilleure cause. Il est temps de cesser de galvauder « la biodiversité » en la ramenant à un simple slogan. A bon entendeur salut !