19-09-2021 15:47 - La directrice générale de l'ADU : «vers le règlement définitif du problème des bidonvilles»

La directrice générale de l'ADU : «vers le règlement définitif du problème des bidonvilles»

AMI - La directrice générale de l'Agence de développement urbain, Mme Maimouna Mint Ahmed Salem, a déclaré que l'agence a adopté, il y a près d'un an, une approche visant à parvenir à un règlement définitif des problèmes posés par l’éparpillement des bidonvilles, ou quartiers précaires, ce que nous appelons «gazrats» ou «kebbats» à la périphérie de la ville, de la capitale et à l'intérieur de celle-ci.

Elle a ajouté que l'Agence travaille d'arrache-pied pour résoudre tous les problèmes liés à ce type de pratiques néfastes qui dénotent du manque de conscience civique, étant donné les problèmes, les injustices et les déséquilibres structurels qui en résultent et qui affectent négativement la vie publique et celle de segments importants de citoyens et entravent l'avancement des programmes de développement urbain servant dans leur globalité tous les citoyens.

La directrice générale de l’ADU a expliqué que l'agence a adopté une approche rigoureuse et claire, privilégiant les faibles, les opprimés et autres victimes d’injustice et traitant néanmoins tous les autres cas avec compréhension et équité, en application des instructions de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

Elle a souligné que la réalisation de ces nobles objectifs commence nécessairement par la fourniture d'un logement décent dans un cadre où les citoyens ont accès à l’eau, l'électricité, l'éducation, la santé et d'autres infrastructures et services publics qui ne peuvent être fournis et assurés régulièrement sans la présence d'un plan d'urbanisme adapté à une ville moderne.

Mme Maimouna Mint Ahmed Salem a indiqué que les normes suivies dans le passé privent le citoyen non recensé de sa parcelle de terrain dans laquelle il vit avec sa famille et où ses enfants ont grandi, et il en est retiré de force et celle-ci est remise à d'autres personnes dénombrées ailleurs qui sont transférées d'autres endroits.

Afin de résoudre ce problème, qui en a préoccupé plus d’un responsable, l'Agence a adopté une politique différente qui donne la priorité au citoyen qui habite la parcelle s'il remplit les conditions d'un logement et le lui accorde même s'il n'est pas recensé. Jusqu'à présent (700) sept cents familles non recensées ont bénéficié de leur parcelle et y ont été installées. Ainsi la priorité a été donnée à l‘habitat et à l’investissement, étant donné que la famille est le but et la finalité de cette opération, et non les papiers.

Elle a dit qu'en l'espace d'un an, l'agence a reçu environ (10) dix mille plaintes, dont plus de 90 % ont été réglées, et le reste est en voie de règlement.

La patronne de l’ADU a appelé les citoyens à se rendre dans les bureaux d'accueil de l'institution et à faire valoir leurs problèmes et à coopérer avec elle pour les résoudre directement sans avoir besoin d'aucun médiateur, car l'institution est à leur service et le restera jusqu'à ce que toute personne ait son droit d'une manière paisible et acquiert le titre de propriété définitive de son terrain.

En ce qui concerne les grands espaces ou domaines que certains ont pu détenir, la directrice générale a précisé que la nouvelle approche repose sur l'équité et tente d’éviter l'injustice en examinant la légitimité de leur détention et en prenant en compte la propriété et les anciens documents de divers types dans le cadre de l'urbanisation, et en recherchant avec leur propriétaire une solution de compromis qui garantit le droit du possesseur et fournit des parcelles de terrain au profit d'un autre citoyen, par consentement mutuel.

S'agissant des places publiques, qui étaient le sujet de conversation des habitants de Nouakchott, la directrice générale a indiqué que la direction, dans sa nouvelle approche, a fait de l'évacuation des places publiques sa priorité, notamment dans les zones de transfert, Arafat, Toujounine et Dar Naim, et a compté 1 866 places et extensions de rues.

Cette situation a été étudiée : ainsi 47% d'entre elles étaient occupées du fait de l'anarchie et du manque de surveillance et de suivi, notant que cet état de fait dangereux a conduit à la prise d’un certain nombre de mesures, notamment la numérotation des places publiques et l’implantation de panneaux à leurs frontières avec du ciment pour dissuader les fraudeurs.

En ce qui concerne les services urbains, Mme Maimouna Mint Ahmed Salem a affirmé que l'agence a travaillé en coopération avec le ministère du Logement, qui réalisera 72 salles de classe dans le cadre du programme "Mes priorités", et œuvre actuellement à la préparation et à la construction de 28 écoles de 89 salles de classe.

Concernant les perspectives d'avenir, elle a déclaré que l'agence a effectué un diagnostic complet de tous les problèmes actuels et adopté un plan qui permettrait de les résoudre dans un avenir proche.

Lorsque tous les problèmes en suspens seront résolus, l’ADU se concentrerait sur le volet développement urbain, l’organisation de la ville de Nouakchott de manière moderne et sa division en zones résidentielles, commerciales, touristiques et sécuritaires, ainsi que la création d’espaces publics pour que la ville respire.

La directrice générale de l'Agence de développement urbain a rappelé que les portes de son institution sont ouvertes aux citoyens aux heures de travail pour résoudre leurs problèmes conformément aux hautes directives du président de la République.

Enfin, elle a appelé tous les citoyens qui ont des problèmes liés aux services fournis par l'ADU à contacter les bureaux d'accueil ouverts à cette fin pour les servir, à poser leurs problèmes qui trouveront des solutions, Inchaa Allah.





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Commentaires (4)

  • Bertrand (H) 20/09/2021 17:24 X

    Beaucoup de ceux qui occupent illégalement les espaces publiques et prives a Tevragh Zeinza et ailleurs ont leurs maidons dans les autres quartiers. Ils ont oarfois plus d'une maison qu'ils louent préférant habiter a Tevragh zeina gratuitement et à côté des opportunités de travail.

  • Bertrand (H) 20/09/2021 17:20 X

    Il y a des bidonvilles dans tous les quartiers de Tevragh zeina qui occupent parfois des espaces situés entre les axes routiers et des villas. Il y a des commerces de vielles choses, des espaces pour waw et pour charrettes d'ânes. Il ya des milliers de baraquements a tous les coins de rue. Devant les ambassades et partout a tevragh zeina. Les espaces publiques dont occupés illégalement. Mais la Mairie et l'État en général sont absents. Ils n'existent que dans les discours.

  • Larhas (H) 20/09/2021 10:02 X

    Donnez à ces pauvres citoyens des logements décents en construisant des immeubles de 3 ou 4 étages comme fait ailleurs. Ce qui permettra de les rassembler pour éviter de les jeter à plusieurs km de la ville. il y aura moins de pression sur le transport avec des infrastructures à proximité (écoles, marchés, mosquées, administration etc...). Ces cages de poules que vous construisez ne servent que les entrepreneurs. Inspirez vous de ce qui se fait ailleurs.

  • hamaodo (H) 19/09/2021 17:25 X

    c'est archifaux ***.en déguerpissant les familles haratines de tevrag zeina parce qu ils polluent l'environnement vous créerez d'autres bidonvilles et dire que ce sont tes cousines a 90%;miserable pays: