Tawary - Plusieurs centaines d'enseignants du secondaire ont pris part à une grève ce, lundi 22 avril, dans plusieurs villes du pays, dont la capitale, Nouakchott, a-t-on constaté.

Ils réclament un logement décent, le versement des indemnités d’avancement, les salaires retenus par erreur, des meilleures conditions dans les salles de classe, entre autres revendications.

« Le gouvernement affirme avoir fait des efforts, mais il dit ne pas vouloir faire des promesses difficiles à tenir », a révélé un responsable au Ministère de l’Éducation Nationale, qui a préféré garder l’anonymat.

L'école mauritanienne a connu cette année, des arrêts de travail et des sit-in répétés, ce qui fait planer la menace d’une fin d’année scolaire difficile pour les élèves candidats aux examens nationaux (BEPC et BAC).

Les enseignants espéraient être mieux entendus, avec cette grève de trois jours qui a débuté ce lundi. Les revendications sont les mêmes, depuis la rentrée des classes en octobre à ce jour, a déclaré un membre du SIPES (syndicat indépendant des professeurs de l’enseignement du secondaire), le syndicat en grève.

Les enseignants du primaire avaient eux aussi tenu, des sit-in devant les inspections départementales et les directions régionales à la fin trimestre dernier, pour réclamer entre autres une hausse des salaires, la régulation des échelons et de meilleures conditions de travail.

Cette grève largement suivie à l’intérieur du pays et à Nouakchott, à moins de deux mois de la fermeture des classes est l'aboutissement de plusieurs mois de tractations qui se sont soldées par des échecs, témoigne un cadre du SIPES.

Par R.Fall