21-05-2017 07:00 - Le SIPES déplore les injustices infligées aux professeurs et décrète un arrêt de cours le 24 Mai 2014

Le SIPES déplore les injustices infligées aux professeurs et décrète un arrêt de cours le 24 Mai 2014

SIPES - L’année scolaire tire vers la fin dans un climat de tension et de protestation dans le secteur éducatif qui réclame depuis un temps, le rétablissement d’un ensemble de dus spoliés. La vague de désillusion et d’indignation est désormais perceptible, particulièrement chez les professeurs de l’enseignement secondaire.

A qui voudrait entendre les causes de cette exaspération, il n’y a nuls coupables que les deux ministères de l’éducation et des finances qui n’ont de cesse, à travers une série de mesures aussi préjudiciables que discriminatives contribué à la création de ce climat de tension. Parmi les mesures les plus décriées on énuméra les éléments suivants :

1. La confiscation abusive de la prime de l’excellence

2. Le refus par le ministère des finances de verser aux professeurs dont les salaires sont suspendus par erreur leurs dus, en dépit des injonctions du ministère de l’éducation pour leur restituer leurs salaires. A noter que les retenus pour fonctionnaires concernés avoisinerait trois milliards d’ouguiyas

3. La poursuite injuste de l’arrêt du droit à l’avancement tout comme la suspension des redevances financières qui lui sont associées. Une mesure dont le préjudice est estimable à des millions.

4. Le refus du versement de la prime d’équipement pour les professeurs sortant de l’ ENS en dépit d’une lettre faite en la matière par le ministère de l’éducation, parvenue au ministère des finances le 14/08/2014 sous le numéro 604

5. La privation des professeurs chargés de réviser les programmes de leurs dus

6. La suspension des primes de fonctions pour les directeurs des études et des surveillants promus les deux années 2015 et 2016

7. Le report continu de la régularisation de la situation des professeurs abusivement mutés de l’Adrar et de l’Inchiri

8. La non régularisation de la situation des professeurs ayant achevé leur recyclage au second cycle, pourtant mutés depuis octobre 2016

9. L’inapplication du statut de l’enseignement secondaire convenu en 2012 avec les syndicats et la reconduite de fait du statut de l’enseignement secondaire et fondamental tant décrié et pourtant confirmé par le décret 082/2016.

Cet ensemble de mesures préjudiciables à l’enseignement secondaire atteignent leur comble par la mise en marche de la répression des manifestations pacifiques au sein du ministère de l’éducation nationale. Par ce dernier agissement toutes les lignes rouges ont été franchies en flagrante violation de notre constitution ainsi que des conventions internationales ratifiées par notre pays qui consacrent toutes, le droit à la manifestation et à la protestation pacifique.

Face à ce tableau si sombre de la situation dans laquelle se débâcle le secteur éducatif, le syndicat indépendant des professeurs de l’enseignement secondaire voudrait insister sur ce qui suit :

- Son refus catégorique de l’injustice et des privations infligées aux professeurs du secondaire.

-Exige le versement immédiat de toutes les redevances financières en plus de la révision du décret 082/2016 qui devra nécessairement intégrer toutes les primes omises et mieux prendre en considération les soucis des professeurs d’où la nécessaire implication des syndicats dans le processus de révision.

- Sa condamnation ferme de a politique de verrouillage des portes pratiquées par le département de l’éducation

-Réitère son appel solennel aux professeurs afin qu’ils persévèrent dans leur militantisme pacifique indispensable à la satisfaction de leurs doléances, au recouvrement de leurs droits et à la préservation de leurs acquis. Dans l’objectif de poursuivre cette lutte pour la satisfaction des revendications, le SIPES décrète :

- Un débrayage de 2 heures sur toute l’étendue du territoire le mercredi 24 mai 2017 à compter de midi

- Un sit-in au ministère de l’éducation et dans les différentes directions régionales de l’éducation à l’intérieur du pays.

Le bureau exécutif

Nouakchott le 19 Mai 2017



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : SIPES
Commentaires : 1
Lus : 2125

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • bonguide (H) 21/05/2017 15:16 X

    Est-ce qu'en Afrique un Ministre ose adopter une position opposée à celui du Président? Je crois que c'est non!!! S'il faut faire un sit-in, il faut se rendre à la présidence!!!! Chercher à rencontrer le BOSS!!! C'est maintenant ou jamais chers enseignants, les bâtisseurs de toutes les nations.Il me semble que c'est Abdoul Aziz qui ne veut rien faire pour mettre les acteurs de l'éducation dans les conditions idoines pour accomplir leur mission hors mis les professeurs du supérieurs qui,je suppose, reçoivent leurs étudiant du ciel...