La Dépêche - Répondant à la demande d'ONG, l'association Prommata, par le biais de l'un de ses formateurs, Georges Ballade, est allée en Mauritanie dans le cadre du développement agricole familial.

Ainsi, afin d'améliorer le rendement et grâce aux techniques conçues par l'association, Georges Ballade, habitué de ce genre de mission, est allé pour la deuxième fois, pendant dix jours, non loin des rives du fleuve Sénégal, au plus près de la population paysanne.

Avec le porte-outils polyvalent et emblématique qui a fait ses preuves par le passé sur le continent, la kassine, et bien sûr la traction animale, sur quoi repose l'association, fondée en «91» par Jean Nolle, le technicien s'est livré à des démonstrations pratiques et des cours théoriques.

«Il s'agit d'amener nos techniques basées sur la traction animale pour que les paysans, là-bas, puissent améliorer leur production de légumes et en vivre.» Dans ce pays un peu en déshérence, les problèmes s'accumulent : les rendements sont ridicules, l'irrigation a beaucoup de progrès à faire, les techniques ne sont pas toujours adaptées.

«Il y a aussi avec la traction animale, en l'occurrence, ici, l'âne, l'animal des plus pauvres, une maltraitance envers eux qui fait du mal à voir : je dois faire de la pédagogie, leur dire que l'on n'obtient rien sous les coups, qu'ils doivent les respecter, mieux les équiper et qu'ainsi ils auront un meilleur résultat.»

Prommata n'a pas d'intérêt commercial et ne vit pas de ses missions. L'association ne vend pas non plus de matériel mais forme des gens pour notamment fabriquer la kassine. Sa seule raison d'être est de transmettre un savoir-faire sur la base de la traction animale au service d'une économie familiale afin que les paysans puissent tirer un bénéfice et vivre le plus décemment possible. Cela dit, Georges Ballade constate une qualité de vie déplorable : «C'est un foutoir indescriptible, il y a des immondices partout, des maisons qui s'écroulent, des paysages de désolation».

Après avoir parcouru pour la même motivation pendant quinze ans le Sahel, le Mali, le Burkina Faso, la Kabylie, le Niger, il ne se fatigue pas et espère voir un jour ces peuples autonomes subvenir à leurs besoins.

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