Nouakchott a abrité en début de semaine dernière, un atelier sur l’actualisation de l’Indice de Gouvernance des Ressources Marines et Côtière (INGRMC), un projet du PNUD, financé l’Union Européenne.

C’était dans un hôtel de la place. En guise de réponse à ce qui s’apparente à une « surexploitation en série » de certaines espèces marines, « en fonction de leur valeur économique et de leur accessibilité », et conduisant à leur mort programmée, il fallait bien un palliatif, pour une gestion prudentielle des ressources.

C’est ainsi que le Programme des Nations Unies pour le Développement a, à travers le Projet Gouvernance, Politique de Gestion des Ressources Marines, et Réduction de la Pauvreté dans l’Ecorégion (WAMER), depuis 2013, développé une stratégie visant, une concertation entre, « les principaux acteurs de la pêche et de l’environnement ».

Une sorte de redistribution des cartes, impliquant tous les secteurs qui évoluent dans le milieu halieutique, et qui vise à calculer l’INGRMC annuellement sur des critères bien définis à travers un tableau qui corrobore ainsi, les prévisions selon M. Mohamed El Hafedh Ejiwen, coordinateur national au Ministère des Pêches.

Tableau, d’une « démarche concertée entre les principaux acteurs du secteur (vers) une harmonisation des expertises nationales en vue de contribuer aussi à une bonne gouvernance participative et à la gestion rationnelle des ressources marines communes », devant conduire à la validation de l’agenda de l’atelier.

En effet, il va insister sur la consolidation des acquis jusqu’ici consentis pour l’amélioration de meilleurs « indicateurs » pour le Wamer. Ce ne fut pas un vœu pieux, au regard des résultats des travaux d’atelier, car l’indice de gouvernance a nettement connu une hausse après d’âpres échanges.

Le principal enseignement de ces résultats encourageants, c’est que la Mauritanie a toujours privilégié « l’avenir d’une gestion durable de sa ressource », confie Mohamed MBareck Soueilim, le directeur général de l’Institut Mauritanien des Ressources Océanographique des Pêches –IMROP-, un homme du sérail dont la structure truste à la première place dans la recherche de la revitalisation d’un secteur clé de vie économique du pays.

La pêche est un secteur vital auquel, vient s’ajouter une amélioration notoire de sa valorisation. Faut-il pour autant crier victoire ? Faut-il voir dans ce créneau porteur, le signe d’une embellie ? Le docteur Mohamed Vall, expert consultant, faisant la part des choses à chaque fois, tempère.

Les investissements nationaux d’origine publique, à travers la stratégie de croissance accélérée pour une prospérité partagée –SCAPP- de même que secteur privé national, harmonisent les approches.

C’est un homme attentif à toutes les suggestions. Sous sa direction, l’atelier redémarre avec d’autres propositions constructives des différentes parties présentes. Des intervenants vont chacun défendre bec et ongle sa présentation, suggérant, en termes de climat des affaires, que les réformes réalisées doivent être poursuivies par une bonne gouvernance, seul cadre macroéconomique pour trouver des réponses durables.

Rappelons que les discussions et analyses de l’actualisation de l’indice de gouvernance des ressources marines en Mauritanie, ont porté sur différents critères, et passés au peigne fin par les participants. Nous avons eu droit à des présentations de faute facture, entre autres celles de l’ONISPA, de l’IMROP, de l’ENMO, sans compter la grande découverte du banc d’Arguin.

Toutes ont insisté sur « l’engagement des parties prenantes » vers plus d’ouverture et d’équité pour créer davantage d’espace pour les dépenses prioritaires, y compris une augmentation des investissements publics en infrastructures. L’ONISPA en appelle à une poursuite de vastes structures pour améliorer les opportunités d’affaires, la gouvernance, l’hygiène, « surtout si le modèle mauritanien est cité en référence par la CDEAO ».

Pendant deux jours, bien des objectifs vont être répertoriés, disséqués, par tous ces acteurs de la pêche, orientés vers une complémentarité de leur tâche, pour une nouvelle feuille de route de l’INGRMC dans le pays.

Cette expérience vécue, laisse espérer un meilleur classement sur pour les groupements de la pêche artisanale qui semble bien avoir le vent en poupe. Avec une légère hausse, que le Dr Mohamed Vall, fixe comme suit, « L’indice de gouvernance nationale de gestion des ressources naturelles de la Mauritanie peut être estimé à la valeur suivante : 40,55/16/5 = 05 ».

Les différents participants de se féliciter de la coopération avec le ministère de tutelle et le bailleur, lors de la séance de clôture, tout en insistant de s’inspirer davantage à travers cet échange, pour préserver leurs ressources et dynamiser le secteur, particulièrement celui de la pêche artisanale.

ADN

©Cridem 2016

-----

Avec Cridem, comme si vous y étiez...