CultuRim - Réunis autour d’un collectif appelé "2H Protest", des rappeurs mauritaniens ont lancé depuis samedi 15 février une pétition pour la reconnaissance des cultures urbaines en Mauritanie.

Les initiateurs de cette pétition entendent dénoncer leur mise à l’écart dans la création de l’Union des Artistes Musiciens de Mauritanie (UAMM), à l’initiative du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports.

Dans cette pétition, ils rappellent que "le 21 octobre 2013, s’est tenue au Stade Olympique, une grande rencontre qui a réuni des artistes mauritaniens sur la convocation du ministère de la Culture", précisant que "cette grande rencontre était animée par trois directeurs généraux délégués par ce ministère (en l’occurrence) le directeur des Arts et de la Culture, le directeur de l’Institut de Musique de Mauritanie et le directeur du Patrimoine Culturel pour rencontrer les Artistes".

Ils voient dans cette démarche du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports "gangrené par la mauvaise gestion" d’"encourager le clientélisme (et) le favoritisme".

Dans cette pétition, les rappeurs constatent "la marginalisation des musiques urbaines et leur non reconnaissance dans les lois et statuts du ministère de la culture".

Ils exigent dans la pétition "la reconnaissance du hip hop comme une culture à part entière comme les autres modes de musique pratiqués par les griots et autres artistes traditionnels".

Cette pétition a déjà recueilli plus de 122 signatures.