Ils sont deux jeunes du Ksar, symbole de la diversité culturelle mauritanienne. Salem et Assane partagent le même hobby : le Rap. « Cette musique qui évoque les cadences des percussions africaines et qui est née au cœur des ghettos noirs urbains dans le Bronx aux Etats-Unis d’Amériques ».

Avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication le monde s’est ouvert au-delà des frontières: la musique mauritanienne ne fait pas exception à cette règle.

A travers le Rap, les jeunes se sont affranchis des règles traditionnelles relatives aux « paroles » puisque cette musique est chantée dans toutes les langues, ce qui fait que le message passe facilement au niveau du grand public. Un inconditionnel du Rap a dit un jour : « connaissez-vous, les règles de cette musique ? ». Réponse : y en a pas !

Les jeunes en profitent pour dénoncer la langue de bois des politiciens qui ne font qu’entretenir des obstacles fictifs alors que les jeunes mauritaniens, eux, donnent le bon exemple à travers le brassage culturel, le genre musical où dans un même groupe, les paroles sont dites dans toutes les langues nationales. Ici, pas de place pour le nationalisme étroit !

Si on parle souvent de la Socogim PS pour ses ruelles impraticables pendant l’hivernage, aujourd’hui, on en parle comme d’un lieu culturel très prisé par les jeunes grâce à l’Espace culturel Dadié Tabara Camara qui a redonné à la culture ses lettres de noblesse.

Le jeudi 5 décembre 2013, à 20 H, la Socogim PS vibrera donc au rythme du Rap avec le jeune groupe RIM Flow avec de nombreux artistes invités dans une atmosphère bon enfant qui respire la diversité culturelle.