Le village de la biodiversité a abrité du 19 au 21 septembre 2013 les journées d’échanges et d’intégration culturelles organisées par l’Association Multiculturelle pour un Avenir Meilleur (AMAM). 17 pays africains et du Moyen-Orient participent à ces journées, la ministre de la culture n’était pas sur les lieux.

La tradition d’absentéisme dans les faits de culture semble être maintenue au ministère de la Culture où la toute nouvelle ministre suit les pas de ses prédécesseurs. En effet, Deux mois après sa désignation à la tête dudit Département, la nouvelle ministre n’a encore pas daigné rehausser de sa présence, ne activité de culture !

Le week-end la ministre Lalla Mint Cherif n’était pas au rendez-vous de la semaine : les72 heures d’échanges et d’intégration culturelle. La veille, elle s’était pourtant engagée à répondre à l’invitation qui lui avait été adressée.

En vain ! Comme pour les événements similaires, l’unique hôte de marque fut le président de la communauté urbaine ! L’événement de la présente semaine est pourtant de taille puisque non seulement il permet de sceller les relations entre les populations de la sous région par des échanges de modes de vies mais aussi et surtout, il est marquée par le présence effective de l’ensemble des ambassadeurs accrédités à Nouakchott et dont les ressortissants comptent sur le pourcentage des citoyens du monde résidant en Mauritanie.

Pour autant, l’absence de la ministre n’a pas empêché la tenue de l’événement. Dans son allocution à la cérémonie d’ouverture, la présidente de l’AMAM, Mme Oumou Kane a souligné en substance que la Mauritanie, à cheval entre le monde Arabe et l’Afrique noire, a toujours joué le rôle de trait d’union. « Elle le demeurera malgré les aléas et les vicissitudes de l’histoire devait-elle ajouter avant de préciser :

« terre d’hospitalité légendaire, elle est aujourd’hui plus que jamais interpellée pour jouer sa partition dans le concert des nations.Elle est et reste la mieux placée pour faciliter et promouvoir le dialogue des peuples dans leurs différences culturelles, artistiques, religieuses… » Evoquant l’objectif de ces journées, la présidente de l’AMAM a estimé que « cette initiative, axée sur le rapprochement, les échanges et l’intégration des cultures et des peuples africains et arabes, adopte une approche à deux détentes :

à savoir la promotion d’une symbiose et d’une intégration culturelle au sein de l’Afrique noire et une dynamique régionale tendant à consolider les liens entre les pays de la sous région en opérationnalisant le rôle de trait d’union de la Mauritanie entre l’Afrique noire et le monde arabo-musulman “dira-t-elle, ajoutant, « malgré la différence de cultures, de langues, de traditions, de religions, de coutumes et de pays qui devrait constituer une richesse au lieu d’un facteur de blocage ».

« Il va sans dire que l’on doit œuvrer à renforcer les liens entre Etats, à minimiser les frontières artificielles imposées par la colonisation, à favoriser la libre circulation des biens, des personnes et des services en vue de la promotion d’une coopération Sud-Sud effective et efficiente…

La religion musulmane étant un autre facteur fédérateur devrait servir de levier pour consolider une intégration culturelle et sociale effective » ajoutera-t-il. Après le discours de la présidente de l’AMAM, une délégation officielle placée sous la férule du président de la CUN, entama la visite des stands.

Cheikh Oumar NDiaye