17-08-2013 14:04 - L’artiste Bassorou Thiongane : la voix de Mesjid Ennour n’est plus.

Le jeune artiste et chanteur Bassirou Thiongane, plus connu sous le nom de Bassirou Wanbine, est décédé, le jeudi 15 août, en début de soirée, au centre hospitalier national. Son corps a été porté à terre ce vendredi 16 août 2013, à 9 H en présence de plusieurs centaines de parents voisins, fans et artistes dont Ousmane Gangué.
Selon diverses sources concordantes recueillie s auprès de sa famille et de ses voisins, ce jeune artiste très apprécié des jeunes de son quartier Mesjid Ennour où il anime des soirées artistiques mais aussi de tous les quartiers populaires de Nouakchot a reçu un couteau mortel à la poitrine, le samedi dernier quand il a voulu s’interposer entre son grand frère Samba qui se disputait avec un voisin.
Selon sa mère et ses frères, ce jeune était venu narguer avec un couteau neuf qu’il venait d’acheter, les frères de Bassirou chez eux-mêmes. Il disait avoir été calomnié par les membres de la famille et que c’est quelqu’un qui est venu le lui rapporter.
Ne voulant pas des histoires surtout avec des voisins, aucune des membres de la famille n’à riposte . Il aura fallu attendre l’après midi pour voir Samba Wabine se rendre chez le voisin pour aviser sa famille et le raisonner. C’était alors sans compter sur la détermination de ce jeune voisin. Une dispute éclate.
Informée, Bassirou et les membres de sa famille accourent. Le jeune artiste essaie de s’interposait entre son grand frère et le voisin qui le menaçait d’un couteau. C’est alors qu’il reçoit un coup à la poitrine, un coup qui l’a emporté, ce jeudi.
Conduit au service des urgences du CHN, Bassirou est opéré avant d’être envoyé au service de la réanimation d’où il a été renvoyé chez lui par les médecins, ce jeudi, sans explications, sinon que de porter une ceinture à la poitrine. Il ne passera que quelques minutes avec ses proches avant de s’évanouir.
Ramené d’urgence à l’hôpital national, il rendit l’âme vers 21H. Ce fut la consternation à Mesjid Ennour où la nouvelle s’est vite répandue comme une traînée de poudre. Une espèce d’hystérie a envahi la maison et ses nombreux amis venus s’enquérir de son état de santé.
Avec cette disparition, c’est la voix de Mesjid Enour et Sorimalé, son village d’origine d’où il devait se produire, au lendemain de la fête après des soirées réussies dans son quartier, à l’occasion de la fête marquant la fin du Ramadan qui s’est tu à jamais.
Le jeune artiste est connu pour sa simplicité et sa politesse. Il avait un avenir prometteur dans la carrière d’artiste. nous confie un de ses parents qui l’a vu à l’œuvre à la forge. Il a juste 45 ans et ne s’était marié qu’en mai dernier.
Au cours de son homélie, l’inspecteur Ball Mohamed El Béchir l’imam de Sebkha n’a pas manqué d’inviter la famille éplorée à accepter cette sentence divine. Pour lui, c’est un acte décidé par Dieu qu’il faut accepter, sans oublier de demander aux parents de bien éduquer leurs progénitures et de prohiber l’usage devenu récurent des armes blanches, surtout des couteaux.
Il a invité à cet égard l’assistance à s’éduquer, à éduquer leurs enfants dans la foi pour sortir de cette gangrène. L’homme de Dieu a prié pour le repos du défunt.
Bintou Wabine, la mère du défunt, après avoir réclamé justice, a demandé aux pouvoirs publics de sévir contre l’usage des armes blanches.