25-06-2013 20:52 - 6ème édition du festival Assalamalekoum : Le ministère de la Culture le grand absent

Sous le haut patronage de la Communauté Urbaine de Nouakchott, Zaza productions et avec le soutien de la Région île de France, de l’Institut Français de paris et de l’Institut Français de Mauritanie, la sixième édition du festival Assalamalekoum a été ouverte jeudi 20 juin à l’Institut Français de Mauritanie.
Comme à son habitude dans es regroupements de jeunesse, le ministère de la Culture a brillé par son… absence. Une fois encore, le ministère de la Culture était enregistré aux abonnements absents ! La sixième édition du festival Assalamalekoum a été marquée par l’absence significative du ministère de la Culture.
L’occasion était pourtant d’importance puisqu’il s’agissait du rendez-vous annuel de la culture du hip hop international dit festival d’Assalamalekoum. Un aspect sur lequel reviendra d’ailleurs l’organisateur de l’événement lors du point de presse consacrant l’ouverture des festivités.
Prenant la parole, le rappeur sénégalais, Matador dira : « entre le Sénégal et la Mauritanie, à titre d’exemple, on a réussi à casser sur le plan musical, les barrières qui ont été établies par nos dirigeants » ; ajoutant que « seule la culture hip hop peut faire cela et on doit continuer sur la même lancée.
La jeunesse africaine est consciente aujourd’hui de son rôle. Elle sait qu’elle doit prendre on destin en main… Et cela fait peur à nos dirigeants » dira-t-il.
Matador a précisé aussi que c’est sa troisième fois de venir en Mauritanie, estimant que les rappeurs sont le haut-parleur de la jeunesse mauritanienne et que cela lui fait un plaisir de contribuer au combat que mène la jeunesse mauritanienne.
Selon le rappeur sénégalais, des festivals comme Assalamalekoum permettent aux jeunes d’entendre autre chose, de s’exprimer. « si nos dirigeants font tout pour casser ce genre d’évènements, c’est parce qu’ils peuvent être dangereux pour eux. C’est à nous de ne pas les laisser faire » conseillera-t-il.
« Je suis attiré par cette joie de vivre en Mauritanie qu’on ne retrouve pas ailleurs et pour participer au combat que mène le Hip Hop en Mauritanie » a déclaré Tunisiano du groupe Sniper.
« Je suis content de participer à ce combat de défense des droits de l’homme » ajoutera-t-il. « En parlant de Hip Hop, on brise les barrières érigées par les soi-disant leaders africains », Bogostyle, rappeur Sénégalais et Kaf Lagaf du Niger de s’exprimer : « je suis fier de représenter partout mon pays qui est l’Afrique ». « Je ne suis reconnu ni par la France ni par la ', je vis donc à la frontière a estimé Skorpa, rappeur franco-mauritanien.'
Le Sniper n’a pas raté les Mourabitounes…..
Pendant la journée d’ouverture du festival un grand concert a eu lieu à l’IFM M. Limam Kane alias Monza a souligné : « nous sommes parvenus, malgré toutes les difficultés que nous avons eues, à monter le festival qui est un évènement d’échanges, de rencontres et de création.
C’est un évènement qui a une philosophie, celle de la transmission du savoir à partir des acquis et de la richesse des autres. Nous sommes désolés de constater que les responsables de l’administration publique n’étaient pas au rendez-vous contrairement aux jeunes qui y ont afflué en nombre impressionnant ».
Monza a affirmé en substance que cette sixième édition a résisté à nombre de tentatives de récupérations politiques..dont la grande Première était assuré par le groupe de rap français, le Sniper. Accompagné de Tunisiano et d’Aketo, le Sniper n’a pas raté sa cible. Avec la complicité des deux rappeurs et leur DJ au mixage, le Sniper a damé le pion aux rappeurs sénégalais et mauritaniens.
Se déplaçant sur toute la scène, les rappeurs français ont époustouflé le public de l’Institut Français de Mauritanie qui avait du mal à reprendre son souffle à cause de l’ambiance électrique. C’était sans répit de l’humour au professionnalisme ! Tunisiano et Aketo ont fait la différence. L’IFM chantait avec les rappeurs du jour : le S.N.I.P.E.R.
Tous ont chanté le printemps arabe demandant la liberté dans tous ces pays qui ont connu ce souffle de la révolutionnaire du « jasmin ».
Avec sa puissance de sa voix et son style plutôt reggae, le rappeur sénégalais, Bogostyle et compagnie a lui aussi à son tour cassé la baraque avant la clôture de la soirée..
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