03-03-2013 23:37 - Cheikhna Camara dit « Chicobaz » : Un talent méconnu du Rapp mauritanien
Il s’appelle Cheikhna Camara dit « Chicobaz », la vingtaine. Un jeune rappeur formé dans le tas. De sa voix mélodieuse qui a captivé les foules de Néma à Nouadhibou, d’Aleg à Zouerate, Chicobaz adopte un style de musique à mi-chemin entre le Reggae, le Rnb et le Hadrock.
Artiste engagé, Chicobaz chante la mère, la souffrance des harratines et le combat mené par IRA (Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste) et son président Birame Ould Dah Ould Abeid (notre photo) contre l’esclavage, la marginalisation et l’injustice instituée contre de larges franges de la population mauritanienne.
Avec le duo « Black Hartan », il constitue l’avant-garde d’une lutte pénible contre un système socioreligieux réfractaire à tout changement.
« Je suis sorti de l’école de Frankamen, mon maître, mon ami et mon frère, celui qui m’a appris les ficelles du métier », raconte Chicobaz qui travaille dans ses heures libres à la plage des pêcheurs à Nouakchott.
Rappeur solitaire, Chicobaz commence peu à peu à se faire connaître du public, notamment à travers sa célèbre chanson « Birama » dédié au leader des abolitionniste Birame Ould Dah Ould Abeid qu’il accompagne dans toutes ses tournées, chauffant le public avant l’ouverture officielle des meetings populaires d’IRA.
Ce jeune rappeur est pourtant un talent caché qui n’a pas encore trouvé la voie de la scène, faute de promoteurs.
C.A