21-02-2013 21:09 - Salla Fall prête enfin à redonner du sang nouveau à sa carrière musicale.

Salla Fall prête enfin à redonner du sang nouveau à sa carrière musicale.

Promotrice de la musique traditionnelle et de son patrimoine culturel, Diariétou Moussa Sy dite Salla Fall a été révélée à l’occasion de la première édition du Concours de chansons sur l’eau et l’environnement initié par l’artiste sénégalais Abou Thiam dit Ngaari Laaw.

A 39 ans, cette chanteuse milite corps et âme dans ses textes pour l’émancipation de la femme mauritanienne. Et, pourtant, à l’origine, il n’était pas prévu qu’elle saute à pieds joints sur la scène musicale. C’est à Sara Souki, près de Bababé, dans le sud de la Mauritanie, que Salla Fall a commencé à faire entendre sa voix, des bouts de refrain.

A cette époque, tous les soirs, tous les jeunes de son village se retrouvaient autour d’elle pour l’écouter fredonner. Puis, petit à petit, elle se voit inviter dans les baaloji (séances de lutte traditionnelles) et sillonne les campements et les petites villes du sud de la Mauritanie. Là, au fil du temps, elle donne le là dans les cérémonies de mariage.

Au gré de l’engouement et de l’enthousiasme des populations, elle décide de sortir sa musique rurale en formant son orchestre, Goole e jomum, en se faisant accompagner par des musiciens comme Sira Gaye aguerris et qui ont déjà ouvert leurs oreilles à la musique moderne.

Après quelques spectacles, donnés ça et là, son élan musical est brutalement interrompu par une maladie qui l’oblige à subir une intervention chirurgicale. Deux ans plus tard, la revoilà sur le devant de la scène, prête à redonner du sang nouveau à sa carrière musicale, en adaptant son écriture musicale avec des thèmes comme les violences faites aux femmes, l’immigration, la pauvreté, avec la complicité de son fils Yaya Bella Thiam, rappeur.

Dans la foulée, Salla Fall a recruté un manager, en l’occurrence Mamadou Pam, pour se relancer sur le plan musical. A ceux qu’elle donne déjà envie de goûter aux délices de sa belle voix, de sa musique mi-rurale et mi-contemporaine, vous pouvez la retrouver le 7 mars prochain, à l’Institut Français de Mauritanie (IFM), lors d’une soirée musicale dédiée aux femmes mauritaniennes, en marge de la célébration de la Journée internationale de la femme.

Babacar Baye Ndiaye



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