03-02-2013 00:12 - Evènement : Force Trankil fête ses 8 ans.

Evènement : Force Trankil fête ses 8 ans.

Depuis sa création en 2005, le collectif de rap Force Trankil a fait du chemin : un album sorti en 2011 (Kalden Gonga), de nombreuses collaborations avec des rappeurs mauritaniens ainsi que de riches participations à des festivals comme celui du Festival Assalamalekoum ou encore de Rapandar à Saint-Louis du Sénégal.

Ce 7 février, à l’ancienne maison des jeunes de Nouakchott, Force Trankil va fêter ses 8 ans d’existence sur la scène rap. Un anniversaire qui verra la participation de toutes les voix (Old et New school) du rap mauritanien. En attendant, nous sommes allés à la rencontre du collectif. Entretien.

Cridem : Force Trankil, c’est l’histoire et la rencontre de deux jeunes passionnés par la musique. Comment s’est établie la connexion entre vous deux sur le plan musical ?

Roi Hems : On a fait connaissance en 2005, à Nouadhibou, où j’étais venu continuer mes études, après les avoir débutées à Rosso. Vu que la musique prenait de plus en plus le dessus sur mes études, j’ai fini par abandonner. Puis, on a décidé de créer Force Trankil. Ensuite, nous sommes venus à Nouakchott pour faire la promotion de notre groupe. On s’est mis à écrire nos chansons, à participer à des concerts de rap. On est même parti jusqu’au Sénégal. De fil en aiguille, nous avons réalisé en 2011 notre premier album intitulé Kalden Gonga.

Abda MC : Nous avons travaillé comme des fous pour en arriver là. Il y’a de belles choses que nous sommes en train de préparer. On espère qu’on aura l’occasion de les faire découvrir au public mauritanien. Force Trankil est un groupe qui s’actualise tout le temps, qui est toujours au rendez-vous, qui se bat pour élever le rap mauritanien, pour le peuple mauritanien.

Cridem : Vous faites partie aujourd’hui des groupes de rap les plus célèbres de la place. Comment avez-vous fait pour construire ce succès ?

Abda MC : Le succès n’est pas venu facilement. Nous avons 8 ans d’existence. Dans ces 8 ans d’existence, nous avons beaucoup galéré pour voir le bout du tunnel. Nous sommes partis de rien pour en être aujourd’hui là. Lorsqu’on parle de rap mauritanien, on ne peut pas faire main basse sur l’apport de Force Trankil. Nous faisons aujourd’hui du rap participatif, ce qui explique également l’admiration que nous suscitons auprès du public.

Roi Hems : On ne se prend pas la tête. On est en train de tout faire pour maintenir notre position sur la scène rap. Force Trankil, c’est tout un mouvement qui est derrière. Malgré ce succès, on est toujours debout, on ne lâchera pas prise.

Cridem : Quels sont les souvenirs qui vous ont marqué sur le plan musical ?

Abda MC : Le souvenir que je garde le plus s’est passé à Nouadhibou où on était partis pour jouer au Festival international musiques et découvertes en 2010. C’était la première fois que je voyais un fan en larmes. Je ne pourrais jamais oublier cette scène. C’est des moments d’émotion très forts qui restent toujours dans la tête, qu’on n’oublie jamais.

Roi Hems : La sortie de notre album le 8 décembre 2011 m’a beaucoup marqué, notamment l’effervescence dans les coulisses, dans la salle. J’ai vu des fans pleurer. J’ai réalisé qu’on venait d’inscrire quelque chose d’inédite dans l’histoire du rap mauritanien. A la veille de la sortie de l’album, j’étais trop stressé. Mais, à l’arrivée, c’était trop émouvant.

Cridem : Vous avez passé un cap. Est-ce qu’on peut dire que vous êtes devenu adulte ?

Abda MC : C’est très difficile de répondre à cette question. En tout cas, nous avons réussi à sortir un album, à se faire connaître. On est maintenant engagés sur une nouvelle dynamique. On vient de sortir un single, Yoo be kaal, extrait de notre deuxième album Golle buri haala. Force Trankil n’est plus ce petit groupe que l’on connaissait. Il est devenu un grand groupe parmi les grands groupes de rap mauritanien. On a dépassé une phase et là, nous sommes dans une autre.

Roi Hems : Et notre souci, c’est de hisser très haut le rap mauritanien en dehors de nos frontières, qu’il soit accepté dans la sous-région, en Afrique et à travers le monde.

Propos recueillis par Babacar Baye Ndiaye




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