03-02-2013 06:00 - Festival international d’Azougui : L’éligibilité aux villes anciennes en marche.

La prochaine guetna sera marquée par un évènement culturel de grande importance, à l’aune des festivals organisés au cours de ces dernières années dans les citées historiques de Chinguitti et Ouadane dans l’Adrar, respectivement en 2011 et 2012 puis dernièrement à Tichit dans le Tagant en janvier 2013.
Il s’agit du festival international d’Azougi, ce site antique sis dans l’Adrar où repose le tombeau de Limam El Hadrami.
Un gigantesque conclave culturel et sportif que préparent de pied ferme conjointement pour le mois d’aout prochain le Centre Emjad pour la Culture et la Communication, et l’Association pour la Promotion de la Ville d’Azougui sous la houlette du président et directeur de ce festival international d’Azougui pour le patrimoine et la culture, respectivement Ainina Ould Eyih, également président du comité d’organisation dudit évènement et notre confrère Sidi Ould Lemjad .
Organisé sous le thème « Azougui, lieu de rencontre et de dialogue des cultures », le festival, qui se tiendra du 9 au 13 août 2013 vise à illustrer la migration vers le nord, vers l’Adrar, en tant que phénomène touristique et culturel majeur, avec une participation national et internationale. Des invités de marque et de haut niveau international prendront part à cette importante manifestation qui durera cinq jours, où seront mis en évidence les liens historiques entre Azougui et d’autres régions du monde.
Valoriser le patrimoine populaire du site et faire d’Azougui une destination privilégiée du tourisme culturel sont également des objectifs du festival que les organisateurs espèrent consacrer le classement de ce site dans les villes anciennes de Mauritanie.
Un appel est lancé à ce propos au président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz pour que cette intégration de la cité historique d’Azougui dans le cercle restreint des villes anciennes soit de fait. Le festival d’Azougui sera également une heureuse occasion de mettre en valeur les principes de tolérance et de paix et de réaffirmer le rôle de notre pays au sein de son espace afro méditerranéen en tant que porteur de valeurs universelles, conformément au thème du festival, « Azougui, lieu de rencontre et de dialogue des cultures ».
Le festival d’Azougui accueillera des personnalités internationale et nationales de grande notoriété, ayant des liens avec l’histoire des almoravides ainsi que des savants, des chercheurs, des archéologues et des troupes artistiques de divers pays.
Pendant la journée, les activités du festival seront axées sur le patrimoine culturel, les savoir-faire traditionnels, les métiers liés à la culture du palmier et les différents héritages dans ce domaine, l’artisanat, les bibliothèques familiales, les collections de manuscrits anciens, les musées etc.
Selon les historiens, ce site historique et pittoresque, fut un jour la capitale de la partie sud de l’Etat Almouravide. Ce qui lui a valu d’occuper au 21e siècle la place de cité charnière entre le Maghreb arabe et l’Afrique occidentale. Azougi a fait l’objet d’une attention particulière des historiens comme El Bekri , El Idrissi , Ibn Khaldoun et El Kalakshandu entre autres. La ville d’Azougui n’a pas été décrite seulement par les historiens arabes mais aussi, et plus prés de nous, par des historiens et chercheurs occidentaux.
Les ruines de cette forteresse ont été visitées par le voyageur portugais Modat en 1922 alors que l’ami de la Mauritanie feu Théodore Monot a donné un plan d’ensemble du site historique de cette cité. C’est sur la lumière de l’importance accordée par les chercheurs à ce site que les fouilles archéologiques y ont commencé en 1979 et ont permis de dégager plusieurs structures d’habitations appartenant à différents niveaux d’occupation.
Une mosquée comprenant une Mahadra s’y dresse à quelques pas de la tombe de l’Imam El Hadrami , le grand Kadi de l’Etat AlMouravid et auteur du premier ouvrage mauritanien intitulé : « El Ichara Fi Tedbiri El Imara « . Par ailleurs, cet Oued, l’un des plus superbes Oueds de l’Adrar, que Saleck ould Eyih a mené une résistance héroïque contre les envahisseurs.
Les préparations de cet important événement culturel et sportif ont fait parlé d’eux à l’occasion de la troisième édition du festival des anciennes de Tichitt où le directeur du festival Sidi Ould Lemjad a réalisé un coup de com réussi le long de ce festival pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur ce conclave très attendu où l’éligibilité d’Azougui pour entrer dans les villes anciennes est arrivée à un stade avancé et prometteur.
Source : centre Emjad