13-10-2012 17:15 - Culture métisse, une carte postale de la diversité - [Photoreportage & Video 42 mn]

Culture métisse, une carte postale de la diversité - [Photoreportage & Video 42 mn]

Après "Tous sur scène" et "A vous la scène", Lamine Kane, le fondateur de Nouakchott Music Action (NMA) qui est une véritable fabrique à musique, vient d’expérimenter un nouveau concept, Culture Métisse. Ce projet veut jouer un rôle moteur au processus de maturation de la musique mauritanienne.

Il a été présenté au public ce jeudi 11 octobre à l’Institut Français de Mauritanie (IFM). "Nous avons travaillé pendant un mois. Ce que vous allez entendre, c’est le résultat d’un échange interculturel. Par là, nous avons voulu montrer la richesse de notre diversité culturelle", explique Lamine Kane avant le début du concert.

Sur la scène, Baba Kane, leader du groupe Star du Walo et du Fouta, et Ahmed Salem Ould Mbareck s’avancent timidement devant leurs micros. Pour la première fois, les deux musiciens partagent la même scène pour tenter de faire feu de toute musique. Ils interprètent d’abord, dans un duo, Jeilany, un morceau dans lequel chacun l’agrémente avec sa voix, sa potion magique.

A la première intonation comme à la première note musicale, tout les distingue. Mais, le métissage est l’essence même de Culture Métisse. Alors, chacun tente de marquer son territoire musical tout en s’ouvrant à l’autre. Baba Kane, sur fonds de musique exotique, prend de la hauteur et de l’assurance au fur et à mesure qu’il se détache. De son côté, Ahmed Salem Ould Mbareck n’est pas en reste même s’il tente de maquiller ses difficultés à s’adapter à la musique. La volonté, la vigueur dans la voix sont néanmoins là pour se dévoiler.

A l’arrivée, la bonne humeur et l’ambiance ont régné sur le parvis de l’Institut Français de Mauritanie (IFM). Ce projet très vivifiant comme l’eau des cascades a réuni des musiciens du groupe de musique Walfadjiri dont le soliste Papis Koné, le percussionniste Cheikhou Bâ et le batteur Papa Diop. Cet ensemble instrumental moderne a été enrichi par la participation très incisive d’un joueur de Tidinit et de T’bal pour coller à l’esprit de Culture Métisse.

Babacar Baye Ndiaye


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Commentaires (2)

  • Le Pacificateur (H) 13/10/2012 18:30 X

    Merci beaucoup M. le webmaster d'avoir réagi à chaud à mon commentaire ! Je saisis les difficultés logistiques qui assaillent certains journalistes, notamment ceux qui sont "spécialisés" dans la culture ! Et j'espère qu'ils relèveront le défi matériel auquel vous avez fait allusion !!!

  • Le Pacificateur (H) 13/10/2012 18:01 X

    Y en a marre de voir les mêmes têtes (rappeurs, griots, laudateurs,...) quand il s'agit de parler de la culture en Mauritanie ! Y en a marre de voir le mêmes cadres culturels et artistiques (Institut Français de Mauritanie...,) !

    De grâce, M. Babacar Baye Ndiaye, ayez l'élégance intellectuelle de sortir des sentiers battus ! Beaucoup ont remarqué que la majorité de vos articles sont écrits sur des artistes qui se produisent dans ces milieux : Institut Français de Mauritanie; La Case; ... ! C'est devenu systématique ! Alors qu'il existe plusieurs endroits où on se sent le battements cardiaques de l'art et de l'artisanat ! Donc ne restez pas "prisonnier" de Institut Français de Mauritanie ou La Case !

    Allez voir les cordonniers, les potiers, les tisserands, les tailleurs, les céramistes, les peintres, les ébénistes,... Eux aussi ont besoin de la visibilité médiatique comme les musiciens ou les griots ! Eux aussi participent à la dynamisation culturelle de la Mauritanie ! Et puis, l'art et l'artisanat ne se limitent pas simplement à Nouakchott !

    Allez effectuer des reportages, des interviews à l'intérieur du pays (Kiffa, Boghé, Kaédi, Keur Macène, Atar,...); car là-bas aussi il existe des gens, notamment des jeunes, qui veulent la visibilité médiatique ! Je salue quand même votre grand talent journalistique ! Mais je vous conseille ceci : ne soyez pas un "journaliste nouakchottois" !

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    Monsieur "Le Pacificateur",

    Nous sommes totalement d'accord avec vous, MAIS, car il y a un grand MAIS, tout est question de moyens. Tous ces reportages photos et vidéos réalisés bénévolement par nos soins par l'intermédiaire de Babacar Ndiaye le sont tous à nos seuls frais, sans la moindre aide de qui que ce soit !

    On peut souligner toutefois que Cridem est quasiment le seul site à couvrir ces concerts et autres évènements culturels "Nouakchottois". Posez-vous donc la question du "pourquoi" !

    Aller à Boghé, Kaédi, Keur Macène, Atar, ..., à l'intérieur du pays, dans la Mauritanie profonde, là où l'on trouve les véritables richesses culturelles et artisanales, nous avons la volonté de le faire, mais cela nécessite quelques moyens dont nous ne disposons pas, hélas. Cela fait plusieurs années que nous souhaitons le faire, mais... .

    Le webmaster