11-08-2012 17:56 - La Mauritanie et l’Azawad (3)

La Mauritanie et l’Azawad (3)

III – La casuistique du grand imam.

La déclaration préliminaire du Mouvement du 10 juillet 1978 avait pour la première fois décriminalisé, si l’on peut dire, le principe de la démocratie pluraliste, sur les antennes de la Radio Nationale, en annonçant que c’est l’un des objectifs du changement.

Quel rôle avaient joué dans cette déclaration les personnalités citées plus haut – 3 ou 4 d’entres elles étaient liées au 10 juillet – et quelle influence a joué la mentalité établie, et solidement ancrée encore, qui veut que, si on veut se positionner, il faut commencer par exclure en bloc tout ce à quoi tenait l’adversaire, au besoin en jetant le bébé avec l’eau du bain.

Que l’une ou l’autre hypothèse ait prévalu ou qu’elles aient absurdement concouru à produire cette déclaration constitue aujourd’hui une conclusion marginale.

L’autre fait, autrement plus déterminant et qu’on ne peut élaguer par l’oubli, est qu’on a toutes les peines du monde à croire et à démontrer que les membres du Comité Militaire, étaient unanimes pour instaurer la démocratie et céder le pouvoir à des civils. Cette assertion est valable, jusqu’à preuve du contraire, lorsque Moaouiya Ould Taya a instauré, en 1991, le pluralisme.

De toute façon, la démocratie ne s’instaure, ne vit et ne dure qu’avec une classe politique de démocrates véritables - et non de gens qui pensent seulement que le verdict des urnes peut être en leur faveur - et dans un contexte économique et politique intérieur et extérieur, apaisé. Or le pays en 1978 était une loque épuisée par la guerre fratricide du Sahara, et les responsables de l’époque se rappellent peut-être avec quelles ressources de l’imagination et au prix de quelles acrobaties furent payés les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat le 31 juillet 1978. le pays était de surcroît devenu un simple enjeu pour les voisins et les puissances étrangères intéressées.

Tout ce climat n’engageait vraiment pas à la démocratie. La démocratie est perçue plus ou moins comme une fête permanente. Or il est bien mal indiqué pour des gens qui ont omis de procéder à leur toilette de se précipiter au tam-tam. C’est la faille dans la carapace et le Comité Militaire s’y est incrusté, revenant complètement sur la promesse de juillet 1978 et affirmant officiellement que les citoyens ont besoin d’être dégrossis et éduqués pour mériter la démocratie. C’est une autre manière de reprendre à son compte le sentiment de Madame Duchâtelet qui ne faisait pas difficulté, dit le secrétaire de Voltaire, de se déshabiller devant ses domestiques, ne tenant pas pour bien prouvé que des valets fussent des hommes.

C’est donc, comme incidemment évoqué, Moawiya Ould Taya qui mit fin à ce dressage de la population qui commençait à l’âge de 15 ans et se terminait seulement lorsque les personnes chargées des ablutions mortuaires arrachaient l’individu à la société. Comment et pourquoi a-t-il surpris tout le monde par ce geste inattendu et salué par tous. Le moment n’est pas venu d’ajouter une nouvelle version à celles en vogue et notamment celle impliquant M. Vauzelle, alors président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale Française.

Mais, en tout état de cause le pluralisme n’est pas la démocratie. La démocratie est un état d’esprit et une culture - l’affirmation s’est déjà précédemment accentuée jusqu’à la protestation – qui inondent d’abord la classe politique, puis s’infiltrent parmi la population. Le pluralisme est l’une des formalités de la démocratie, qui est nécessaire mais qui n’est pas suffisante.

On l’a suffisamment dit, quand cela était nécessaire, le système de 1991 est taillé sur mesure. Mais on ne retombera pas dans ce vieux travers, habituel ici, qui consiste à accabler les absents et à innocenter les présents. On risquera de nous retourner le proverbe de la Savane africaine qui dit qu’on ramasse les bouses de l’éléphant seulement en son absence.

Moawiya ould Taya n’était pas un modèle de démocrate. C’est entendu, il n’était pas Olof Palme. Mais parlons des autres mauritaniens pour savoir si Moawiya était une exception. Malheureusement l’expérience montre qu’il n’était pas une exception. La différence : lui avait le pouvoir, les autres non, ça semble se réduire à cette vérité banale. Voila 21 ans qu’on se met d’accord, dans l’euphorie, sur des règles du jeu et chaque fois que le résultat n’est pas convenable, une partie ou des parties le rejettent, en dépit du bon sens.

A titre d’exemple, Moawiya avait, en 1991, une majorité confortable, peu importent maintenant, les précautions politiques et les mesures techniques dont il avait usé. Méritait-il tant de popularité, de soutien, d’enthousiasme, c’est une autre affaire. Même, lors de l’élection présidentielle de 2003, alors qu’il était sérieusement affaibli, il avait obtenu la majorité, la majorité dans les urnes, dans la rue c’était déjà plus contestable.

Les urnes et la rue ne coïncident pas, à cause du vote villageois – tribal. Les villages de tribu, qui sont la majorité des bureaux de vote, n’exprimaient pas toujours leur choix de conviction mais un choix de prudence et d’intérêt de la tribu, craignant des représailles du Président en place, au cas où le candidat de leur cœur n’est pas gagnant. La consigne de vote : ne pas faire de notre tribu ou de notre village une cible.

Il est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui pensaient que Moawiya n’accepterait pas d’être mis en minorité ou en ballottage ou qu’il céderait le pouvoir simplement à la suite d’un scrutin honnête, et cette conviction encourageait encore les notables et les tribus à redoubler de prudence. Lui-même était persuadé qu’il était aimé des Mauritaniens, à l’exception de quelques envieux et quelques exaltés irréalistes. Avec tout ce qu’il a entendu comme louanges, aux quatre coins du pays et de presque tous, il ne pouvait en douter. On a commis à son égard cette monstruosité, qu’on ne put se soumettre qu’en s’abaissant.

Suivez seulement cette scène: un notable qui avait à résoudre un gros problème dans l’administration de l’Etat demanda l’audience de Moawiya. Ce ne fut pas facile, parce que l’intéressé n’avait pas un rôle politique emblématique et parce que l’ancien Président ne le portait pas dans son cœur. Mais l’adresse et la perfection des relations huilent tout. Après des mois d’attente, il fut reçu. Moawiya était renfrogné et, à un certain moment, le notable craignit qu’il le mette à la porte sans ménagement, tellement ses salutations étaient brèves et sèches - Moawiya n’ouvrait pas facilement son cœur. Mais le notable avait mûrement ourdi sa manœuvre.

Au lieu de lui poser son problème, il lui fit cette introduction : «M. le Président – Monsieur le Président, précédait pratiquement chaque mot – je suis venu pour vous saluer, je n’ai pas de problème, je vis bien, Dieu soit loué, la seule chose que je voudrais savoir est : comment arrivez-vous - Moawiya aime entendre du bien de lui-même et du mal des autres - à diriger aisément des millions de Mauritaniens, si divers, en leur procurant tant de bienfaits, alors que moi, je dirige une famille de 7 ou 8 personnes et j’y rencontre des difficultés insurmontables ? Vous m’obligerez infiniment, en me dévoilant ce seul secret».

L’ancien Président fit un mouvement de l’avant et un début de sourire de contentement éclaira son visage. Il entra dans un long monologue explicatif, digne des sermons écossais - qui provoquèrent l’hémiplégie de Buckle - ponctué des mouvements d’approbations de tête du notable en avant et en arrière et, de temps à autre, à gauche et à droite, pas en signe de désapprobation – peut on s’affoler en cet instant magique que de joie ? – mais parce que les paroles de Moawiya s’infusent en son cœur provoquant ce ravissement exceptionnel et ce balancement involontaire qu’éprouvent ceux qui apprécient la musique de Ould Bacha.

Avant de prendre la place qu’occupaient les diables dans les imaginations des nomades, Moawiya fut élevé par la bêtise des gens sur le piédestal d’Al Uzza, l’idole païenne, gratuitement. Et si l’on veut être objectif, pour tout ce dont on le blâme aujourd’hui, il faut incriminer aussi ce qui semble être malheureusement devenu un tempérament national qui fait ramper les gens face à la violence et leur donne des airs de Antara Inb Chedad et Abou Jahl Ibn Al Moughaira face à la bienveillance.

Lors de l’élection présidentielle de 2003, il y eut bien sûr des entorses flagrantes au bon déroulement du scrutin. La plus notoire fut celle qui consista à arrêter le candidat Mohamed Khouna Ould Haidalla et sa direction de campagne, à la veille du scrutin. Le motif officiel : la découverte d’un plan d’insurrection populaire dont le nom de code était Grab – vérifier l’orthographe, c’est, semble t-il, un terme anglais.

Le candidat n’était pas informé de ce plan et la direction de campagne ignorait jusqu’à son nom. Mais, une fois en prison, tout ce beau monde fut d’abord informé de son crime puis amplement briefé par le Procureur de la République sur ce plan Grab – on n’avait pas recouru au juge d’instruction, parce que, en cas de flagrant délit, la procédure s’en passait... Il faut bien passer le mors au cheval. Tout cela était risible, mais à l’époque personne n’avait ri, sauf peut être ceux qui avaient pris cette charmante habitude d’être traînés dans les prisons pour les motifs déclarés les plus extravagants.

Ceux-là avaient depuis longtemps scindé leur personnalité en deux : celle qui est toujours victime ou criminelle et celle qui les maintient et qui est simplement spectatrice du sort lamentable de l’autre. C’est la spectatrice qui rit. Celui qui ne sait pas rire de lui-même ne sait pas rire. Il n’est pas bien équilibré.

Le plan Grab avait été, semble-t-il, concocté par une personne étrangère à la campagne et qu’on avait omis d’arrêter. S’il n’y a pas anguille sous roche, ce document était peut-être destiné à la Direction de la Campagne et une maladresse l’a fait atterrir d’abord sur le bureau du Directeur Général de la Sûreté Nationale. S’il n’y a donc par anguille sous roche, les renseignements étaient en droit et en devoir, après leur défaillance de juin 2003, de le mettre sous les yeux de Moawiya, quelles que soient, par ailleurs, leurs convictions intimes.

Moawiya, à son tour - mettons nous à sa place – venait de sortir d’une tentative de coup d’Etat tonitruante qui l’avait ébranlé, voire traumatisé, et il était aux aguets, ne pouvant plus négliger la moindre indice, la moindre rumeur. La tradition bien ancrée, et Moawiya, cette fois-ci, n’a pas dérogé à la règle, était de confier à la prison ceux à propos desquels on murmurait, en attendant de voir, d’autant plus que les intéressés cette fois-ci sont des ennemis déclarés, comprenant, de surcroît, des éléments que sa demi-science du baathisme désignait comme des putschistes par idéologie. Il eut une fois, avec un ancien baathiste, à ce propos, une péripétie burlesque.

Michel Aflaq
, le fondateur du Baath, développe dans sa théorie un concept assez complexe, pas facile à cerner et encore plus difficile à appliquer, qu’il appelle «Al Inghilab» qui se prononce et s’écrit en arabe exactement comme «coup d’Etat» et qui n’a rien à voir avec le putshisme militaire péjoratif des baathistes que publie la renommée.

Cet Inghilab idéologique serait la condition sin qua none de la Révolution arabe et pour faire simple ou simpliste, un retournement comme celui qui fixe sa tête sur le sol et se renverse. Aflaq est peut être le seul baathiste, avec son compagnon Iliass Farah, a l’avoir réalisé. Michel Aflaq était une curiosité parmi les Arabes du 20ième siècle pour ses qualités intellectuelles et morales.

L’ancien baathiste mauritanien venait de sortir d’une énième prison et c’est la joie et la fête des retrouvailles. Mais après quelques jours, il se retrouve en face de la réalité plate. Il avait été révoqué de son poste de travail, il y a déjà des années, la famille avait contracté, en son absence, une dette colossale et la boutique du coin a suspendu toute livraison de thé et de pain à crédit et il y a une nichée d’enfants, compris entre 1 an et 12 ans à entretenir, en plus de la vieille mère dont les pleurs disgracieux fendent le cœur de la plus féroce des panthères chaque fois qu’elle le voit embarqué pour la prison ou, pareillement, débarquer venant de prison.

Il n’a aucune épargne et avait depuis bien longtemps coupé les amarres avec les nantis qui pouvaient lui venir en aide. A l’époque, on entrait dans ce genre d’organisations comme on entre dans les ordres religieux catholiques ou dans la confrérie des gens de Boumdeid. Il n’avait pas la moindre alternative. L’horizon s’était rapproché de son nez.

Il a pensé à l’exil et quel exil ? Celui de Mohameden qui dans sa fuite, lors des rafles de 1982, s’est caché dans la cale d’un bâteau en partance pour Las Palmas et n’est jamais revenu. Faire de petits métiers pour un intellectuel comme lui: aller comme celui qui est parti dans le Sud du Tagant, traînant les blessures incurables de la torture, garder les chameaux, aller comme Abdellahi, un autre camarade, vendre des moutons et des chèvres sur le marché de Kiffa, où comme l'autre camarade, s’improviser vendeur dans une boutique à Kaédi ou encore gratter la terre et se faire cultivateur traditionnel, comme celui qui est du côté de M’Bout, tout cela pour une misère !

Par-dessus tout, il y a cette interrogation existentielle qui le taraude : peut- on avec une société du 18ième siècle, construire un projet moderne et avoir un peuple émancipé à la fin du 20ième siècle ? Les révolutionnaires du Dhofar y ont renoncé, ceux du Sud Yémen y ont échoué, l’Irak, auquel il s’accroche encore par quelques slogans unionistes, vidés de leur contenu révolutionnaire, l’a purement et simplement abandonné, depuis 1979, pour bâtir un Etat islamique. Il n'est plus dupe là-dessus.

A ce moment poignant de l'adversité, le18ème siècle en chair et en os, la tribu, est intervenue, proposant sa facilitation, s’il s’engageait à renier ses options politiques et à rentrer dans le rang. On lui proposait de «rencontrer le président et tous ses problèmes seraient réglés».

La tribu ne se mobilise jamais pour l’intérêt général. Renier ses principes équivalait pour lui à boire la ciguë de Socrate, mais quel autre choix ?

Il n’eut pas d’autre choix que le reniement et sa saveur amère. Finalement le jour de l’audience arriva. Il se présenta à la porte du Président non sans jeter des coups d’œil en arrière pour s’assurer que les pans de son boubou ne traînent pas une casserole baathiste. La discussion avec le Président tourna rapidement autour de la méchanceté des baathistes et Moawiya posa cette question : n’est ce pas que dans leurs livres, ils se disent putschistes ?

Le pauvre baathiste défroqué, bien que sur ses nerfs, failli éclater de rire – et ç’eût été la fin de ses espoirs – mais il se maîtrisa et pendant une fraction de secondes eut la vélléité de lui expliquer et ce serait peine perdue, jumelée à l’idée qu’il risquait d’apparaître comme défendant les baathistes d’une turpitude. Finalement, il donna la réponse que souhaitait et voulait Moawiya : Oui. Et tant pis pour la vérité. Lui, il considère qu’il s’en est sorti avec une subtile casuistique, digne du grand Imam du 8e siècle, lorsque le Calife lui demanda sur un ton comminatoire si le Coran est une création.

A suivre

Par Mohamed Yehdih O. Breideleil



Commentaires : 7
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Commentaires (7)

  • ahabcs (H) 12/08/2012 01:30 X

    Un vrai gourou

  • Ahmed Mohamed Salem (H) 12/08/2012 00:54 X

    Breidleil est un grand journaliste, un grand historien, un grand analyste, un grand visionnaire et surtout un grand homme politique, notre pays a besoin des personnes comme lui.

  • zder (H) 12/08/2012 00:25 X

    C'est un renégat, oui

  • historien9 (H) 12/08/2012 00:21 X

    Monsieur Breidiliel
    Vous avez trop parlé de Maouya et comme vous êtes tellement cynique, pardon, je n’ai pas trouvé d’autre terme, il est difficile de mesurer le degré de méchanceté que vous avez envers l éléphant dont vous ramassez les bouses en son absence.

    Pour compléter votre histoire de l’ancien batthiste avec Maouya, il fallait dire qu’au terme de l’entretien le président avait offert la direction d’Air Mauritanie à celui-ci.

    A ce propos d’ailleurs, je m’étais étonné de ne pas voir notre ancien batthiste et ex-directeur de la défunte compagnie parmi ceux qui avaient dirigé cette compagnie et furent accusés de sa faillite. Pourtant tout le monde sait qu’il était le premier à y introduire la gabegie à ciel ouvert.

  • shouda (H) 11/08/2012 22:00 X

    Ce Monsieur maitrise son sujet d’une façon extraordinaire. II a une façon sublime et adorable de faire passer son message.

  • cosa nostra (H) 11/08/2012 20:43 X

    Ya n'en marre de cette diarrhée verbale

  • Ahmed Ould Salem (H) 11/08/2012 18:56 X

    Monsieur Mohamed Yehdih O.Breideleil,

    Vous êtes un don pour toute la Mauritanie. Vous avez tant et tant donné à cette terre unique de son genre. Une terre d'hommes de grande valeur qui a eu le malheur d'avoir des mauvais leaders.

    les japonais disent que "la bougie ne perd rien de sa lumière en la communiquant à une autre bougie".

    J'implore Allah, createur des cieux et de la terre, en ce mois beni, d'accorder une longue vie.

    Merci