28-01-2012 18:02 - Coup de Flash sur ….MLK, la plume révoltée du désert.

Mamoudou Lamine Kane est un globe-trotter. Mauritanien de 34 ans il a fait ses études entre le Togo, la Côté d’ivoire et la France. Le jeune talent a beaucoup appris au contact de ses différents peuples devant ainsi culturellement très riche.
Ainsi, MLK n’hésite pas de paraphraser un certain Amadou Hampâthé Bâ pour se définir en ces termes Bambara : «Maa ka Maaya ka sa a yere kono», qui veut littéralement dire : «Les personnes de la personne sont multiples».
Une manière de revendiquer son universalité et de prouver qu’il n’est pas homme à s’enferme dans le carcan traditionnel singulier. Autant dire que Mamoudou Lamine Kane est ouvert sur le monde et amoureux de la lecture.
Trois recueils de poésie et …un roman.
Pour MLK, l’écriture est un moyen d’exalter sa colère noire une humeur est nécessaire à la vie. Et de soutenir que : «Lorsque nous vivons des situations de danger ou notre intégrité est menacée, la colère nous donne l’énergie pour réagir et se protéger. Sauf que de nos jours les moments où nous sommes menacés physiquement ne sont pas légions». Mais MLK a osé dire haut et fort après «l’Aube des espoirs» «Je suis légion».Et dans son 2ème recueil de poésie intitulé «Je suis légion», MLK a fait l’étalage de son universalité en alternant plusieurs rythmes dans ses différents poèmes notamment le baoulé de la Côte d’ivoire. Une culture qu’il a côtoyée en vivant dans ce pays.
Comme en atteste l’extrait de la préface sous la plume de M’Bouh Seta Diagana : «La poétique de la concentricité et du circulaire apparaît nettement sans que les vers ne souffrent d’un quelconque enfermement. Ici, le cercle est ouverture, le dialogue et héritage en même temps. En ce sens, le benjamin des poètes se montre en digne successeur d’Oumar Bâ et Ousmane Moussa Diagana, d’autres sommités poétiques de Mauritanie qui ont su donner à la poésie de ce pays ses lettres de noblesse».
Dans son prochain recueil de poésie intitulé «Les musulmans d’Inal», le thème portera sur la boucherie commise contre plus de 500 militaires noirs dont 28 exécutés froidement à Inal par leurs frères d’arme. En s’inspirant de ces faits tragiques, le jeune écrivain tempera sa plume révoltée dans l’encre ocre pour écrire en lettre de sang cette page noire dévoilant avec rage, l’hypocrisie religieuse dans un pays musulman.
Camara Mamady