Il y a des personnes qui ne font plus partie de ce monde, mais qui sont toujours avec nous. C’est dire que la vie de ces personnes a marqué le cours de l’Histoire à un point qu’en dehors de leur absence physique, ces historiques continuent à marquer et à rythmer de leur présence notre quotidien.

Une présence immatérielle mais matérialisée par ce qu’ils ont consenti pour leur patrie de toujours,la Mauritanie, comme efforts et sacrifices.

De cette catégorie de personnes très select figure les deux génies qui sont Habib ould Mahfouth et Yahya ould Hamidoune. Deux noms et deux vies qui nous servent de repères dans l’écriture de notre histoire moderne. Parler de Habib et Yahya est un exercice très difficile dans la mesure où les mots ne peuvent supporter l’émotion que dégage la prestance de leurs parcours historique.

Les lecteurs du Calame le connaissaient pour ses écrits ‘’Mauritanides’’ qui ne laissaient personne indifférent, ou presque. Habib ould Mahfouth décédé à Paris le 31 octobre 2001.

Ce journaliste doué, généreux, figure intellectuelle bien connue du grand public francophone, Ce génie de la plume et vrai poète, fut le fondateur et le directeur du journal "Le Calame’’ , il avait reçu en 1995 le Prix de la Liberté d'Expression, C’était un grand journaliste, un professionnel de la presse. Un homme qui aimait profondément son pays et qui a toujours placé les intérêts de la Mauritanie avant tout. Une plume qui a énormément servi sa patrie en dépit des conditions très rudes dans lesquelles s’exerçait alors la presse.

Il a disparu à l’âge de 41 ans, alors qu’il avait encore tant à donner.

Il ne fait aucun doute pour les mathématiciens que si l’humanité survit quelques siècles à ses désordres, bouleversements et à ses folies destructrices, elle se souviendra du nom de Yahya Ould Hamidoune comme celui d’un homme qui aura particulièrement contribué à l’honneur de l’esprit humain.

Ce génie décédé à Paris le 11 mars 2011 qui connaît un par un les objets mathématiques, les nombres, les groupes, les espaces, il les connaît sous beaucoup d’angles, ils lui sont familiers, il connaît leurs particularités ; mieux que quiconque il sait que les mathématiques étudient des objets qui sont ce qu’ils sont, qui ne dépendent ni de notre bon vouloir ni de ce que nous voudrions qu’ils soient.

Mais mieux que quiconque aussi il sait, lorsque cela devient nécessaire, regarder loin et voir globalement, c’est à cela qu’il utilise l’abstraction et les outils des mathématiques, quelques années avant sa mort, il résolu un problème d’analyse combinatoire posé par le mathématicien Terence Tao, médaillé de Fields (prix Nobel de mathématiques), Yahya a reçu le prix Chinguitt de la science mauritanienne.

Il a disparu à l’âge de 64 ans, alors qu’il avait encore aussi tant à donner.



Tout cela est une réalité que nul ne pourrait nier.