15-01-2012 13:09 - Pr Cheikh Saad Bouh Kamara invité des éditions de l’harmattan.

Jeudi 12 janvier dernier Pr Cheikh Saad Bouh Kamara a présenté son livre « Afrique : Espérance » sur invitation en France de l’Harmattan, son éditeur et ce, devant un parterre d’intellectuels d’horizons divers, issus, dans leur majorité, de la diaspora africaine.
Après avoir partagé avec les participants les raisons qui l’ont amené à écrire son livre, notamment le souhait de nombreux étudiants, collègues et autres personnalités des secteurs de l’éducation et de la société civile en Afrique et d’ailleurs, le professeur a planté le décor en prenant ses distances de l’Afro-pessimisme ambiant.
« Le continent a tout pour réussir : la richesse de son sous-sol, mais, encore et surtout, ses ressources humaines de plus mieux formés pour lever les défis ». Il a, cependant, déploré le déficit en matière de démocratie et le manque d’implication des femmes et des acteurs de la société civile.
Pr Kamara a, par ailleurs, justifié les thèmes abordés dans le prologue et les dix chapitres qui constituent son « livre-essai ». Ils sont d’actualité et doivent être, si intégrés, le levier de développement et de progrès manquant à nos politiques actuelles.
Le premier chapitre porte sur les femmes car l’auteur en est un partisan et estime que si elles tenaient les rênes, la situation de nos pays serait meilleure.
Le second chapitre porte sur la diaspora africaine et le rôle qu’elle peut encore jouer dans le changement attendu des populations africaines.
Dans le cadre des initiatives à entreprendre pour résoudre le « passif humanitaire » auquel certains pays africains se trouvent encore confrontés dont notre pays, la Mauritanie, le professeur suggère une approche en cinq étapes :
1- devoir de mémoire (car il importe avant de tourner la page de la lire)
2- devoir de savoir (Que s’est-il réellement passé et quels en sont les auteurs, si auteurs il y a?)
3- devoir de justice
4- devoir de réparation (morale et politique)
5- devoir de cicatrisation
Une table ronde qui impliquerait l’ensemble des communautés – sans intolérance aucune – ne devra être organisée. Chaque partie y viendra soucieuse d’apporter sa contribution positive de manière à consolider notre unité. On écoutera l’autre, même les extrémistes et les intolérants.
La présentation a pris dans une atmosphère où le professeur fut applaudi par bon nombre de ses anciens étudiants et admirateurs qui n’avaient qu’une requête, celle de voir la plus grande audience possible prendre connaissance de son contenu et le partager avec des analphabètes aussi. A cet effet, des suggestions de conférences et tables rondes ont été retenues. Le professeur a, à son tour, formulé le vœu que les participants prêchent la bonne parole aux absents.
En dehors des séances de routine, notamment les dédicaces lors des achats de livres, le professeur accorda une interview exclusive à Africa24 qui l’a accompagné tout au long de sa présentation.
Le professeur s’est prêté à la séance photos afin de faire plaisir aux participants qui souhaitent graver - à jamais - dans les mémoires cette journée du 12 janvier 2012.
CAKD